Renault – Vaulx-en-Velin : mensonges pour justifier une fermeture11/05/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/05/P14-3_Renault-Vaux-en-Velin_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Vaulx-en-Velin : mensonges pour justifier une fermeture

Renault a annoncé son intention de fermer définitivement en décembre prochain les ateliers et la concession de Vaulx-en-Velin, dans l’agglomération lyonnaise, où travaillent 105 salariés.

Illustration - mensonges pour justifier une fermeture

Le groupe évoque un manque de rentabilité, dû selon lui à la présence « d’une population à faibles revenus par foyer, inférieurs à la moyenne nationale » ainsi qu’à « des zones de trafic et de non-droit ». Les travailleurs du site, qui se sont mobilisés et réunis à l’entrée, dénoncent ce prétexte malhonnête qui ne sert qu’à justifier les choix économiques de Renault et plein de mépris pour la population de Vaulx-en-Velin.

D’ailleurs, comment peut-on croire les dirigeants de Renault, quand le secret des affaires leur permet d’affirmer ce qui les arrange ? Il y a quelques mois à peine, ils indiquaient encore que les résultats de la concession étaient bons, et ils disent maintenant que le chiffre d’affaires est en baisse. En réalité, si le groupe décide aujourd’hui de supprimer une concession qui existe depuis 1973, c’est probablement qu’il espère effectuer une opération financière profitable en revendant le terrain, dans un quartier où les prix de l’immobilier ont très fortement augmenté ces dernières années.

La direction de la concession reste très vague au sujet du reclassement des salariés sur les trois autres sites de l’agglomération. Ces derniers exigent des précisions sur leurs affectations et des compensations salariales pour faire face à l’augmentation de leurs dépenses : frais de transport, de garde d’enfants, etc. Ils ont reçu le soutien de leurs collègues des autres sites de la région lyonnaise, et d’autres rassemblements sont déjà prévus : les travailleurs n’ont en effet aucune raison de faire la moindre confiance aux dirigeants du groupe, ni aux autorités politiques, préfet et élus, qui les tiennent à l’écart de leurs tractations avec Renault.

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