Nadia Bouhami, brancardière à Villeurbanne11/05/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/05/P5-2_Nadia_Bouhami_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C46%2C800%2C495_crop_detail.jpg

Elections

Nadia Bouhami, brancardière à Villeurbanne

Illustration - Nadia Bouhami, brancardière à Villeurbanne

Après de multiples emplois en usine, je travaille aux Hospices civils de Lyon depuis quinze ans où je transporte les patients.

La pandémie a mis en lumière l’état de santé des hôpitaux, avec le manque de personnel et de matériel. Certains collègues espéraient que « grâce » au Covid, la direction allait enfin embaucher. En fait la situation s’est dégradée un peu plus : surcharge de travail, changements de plannings permanents, retours de repos ou congés parfois imposés.

De nombreux soignants ont quitté le site par dégoût, d’autres ont demandé une disponibilité pour faire autre chose. Faute de personnel, rien que sur l’hôpital Neurologique, 45 lits sont fermés car il manque 80 infirmières. Pour boucher les trous, les cadres supérieurs imposent aux infirmières pédiatriques d’aller travailler dans les services de neurochirurgie adulte. Mais ce n’est pas la même prise en charge et la direction ne cherche même pas à les former. La carence en personnel touche toutes les catégories professionnelles.

Combien de fois j’ai entendu de la part de patients que, si l’hôpital était géré par le personnel, cela ne se passerait pas comme ça. On l’a vu depuis le début de la pandémie, l’hôpital a fonctionné grâce à tout le personnel hospitalier. Je me présente aux élections législatives pour affirmer que, puisque les travailleurs font fonctionner toute la société, ce sont eux qui doivent la diriger.

Partager