Dans les entreprises

Scopelec : non aux suppressions d’emplois !

La Scopelec, une coopérative de 3 600 salariés, existe depuis 1973. Elle est spécialisée aujourd’hui dans l’installation et la maintenance du réseau téléphonique (cuivre et fibre optique).

Elle travaillait pour Orange depuis des années, mais les dirigeants d’Orange ont trouvé d’autres sous-traitants qui ont cassé les prix. Et ils n’ont pas renouvelé la plupart de leurs contrats avec la Scopelec qui a perdu d’un coup 40 % de son chiffre d’affaires.

Cette chute de la commande a privé d’activité près de 1 500 salariés, sur les 3 600. 700 emplois ont déjà disparu. Une partie des salariés auraient retrouvé un emploi chez les concurrents qui ont repris les contrats de la Scopelec, mais dans quelles conditions ? De plus, les dirigeants de Scopelec ont annoncé entre 800 et 900 licenciements, que la société, qui est endettée, ne pourra pas assumer, risquant le dépôt de bilan.

Orange, dont l’État est encore un actionnaire important, avec 23 % des actions, a accordé une prolongation de certains contrats. Mais, selon un des représentants syndicaux de Scopelec, ce n’est qu’un sursis qui ne permettra pas « d’assurer la pérennité du groupe et ne semble viser qu’à gérer un agenda électoral. »

Depuis plusieurs mois, il y a eu des rassemblements de travailleurs de cette entreprise sur différents sites : en Occitanie, en Charente ou en Normandie. Et jeudi 21 avril, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle, une manifestation a aussi été organisée à Paris.

Il se peut que les plans des dirigeants d’Orange, qui sont les premiers responsables de cette catastrophe sociale, ne se déroulent pas sans accrocs.

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