Union à gauche : rien à en attendre !20/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2803.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Union à gauche : rien à en attendre !

À l’issue du premier tour du scrutin présidentiel, à peine le décompte des voix achevé, La France insoumise (LFI) s’est adressée par courrier au PCF, à EELV et au NPA.

Il s’agissait de préparer les élections législatives et de tâcher de concocter une nouvelle recette d’union de la gauche, que Roussel, Jadot et de vieux chevaux de retour du PS appellent de leurs vœux.

Fort des résultats de Mélenchon, LFI espère marquer un point décisif dans son OPA sur la gauche sous le label Union populaire. Les ambitions des autres partis se limitent à tenter de conserver leurs députés, ainsi que le financement public calculé en fonction du nombre de voix obtenus aux élections législatives. Ces petits calculs étant peu à même de soulever l’enthousiasme des foules, tout ce beau monde affirme viser une majorité au Parlement afin de peser sur le futur gouvernement ou même de participer à le constituer puisque Mélenchon se propose comme Premier ministre.

Quand bien même la gauche revisitée parviendrait à former une majorité à l’Assemblée, comme pendant la cohabitation Chirac-Jospin, rien de bon n’en sortirait pour les travailleurs.

Penser qu’une élection, celle d’un président ou d’un député, pourrait protéger les travailleurs et leur éviter d’avoir à faire grève, comme l’a prétendu Mélenchon pendant sa campagne, est une illusion néfaste. Pour s’opposer aux coups portés par le patronat, les travailleurs ne pourront compter que sur leur capacité à s’organiser et à se mobiliser, massivement et avec détermination, quel que soit le gouvernement en place.

Cette perspective ne pourra pas être défendue par un nouveau regroupement des partis de gauche, qui ont montré, à chaque fois qu’ils sont arrivés au pouvoir, qu’ils étaient prêts à se soumettre aux volontés des capitalistes et à trahir leurs promesses. Ce dont les travailleurs ont besoin, c’est d’un parti qui soit une organisation de combat à la fois capable de défendre leurs intérêts dans toutes les luttes quotidiennes et prêt à aller jusqu’au bout en se fixant l’objectif du renversement du capitalisme.

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