Leur société

Macron : la mascarade continue

Macron, à la veille du second tour, se félicite de son bilan. Le chômage est au plus bas depuis quinze ans, le travail paye mieux, peut-on lire dans son programme. Et, bien évidemment, il se propose de faire encore mieux avec un deuxième mandat.

Peu importe que les milieux populaires aient en travers de la gorge nombre de mesures comme la réduction des APL, la diminution des retraites, celle des allocations-chômage, la hausse de la CSG, l’autoritarisme et la répression. Peu importe que ses mesures aient abouti à faire payer la crise aux classes populaires et à faciliter l’enrichissement des grandes fortunes : tel un alchimiste, Macron transforme le plomb des matraques en or du discours.

Prétendant lutter contre le chômage des jeunes, Macron veut multiplier les stages, non payés ou quasiment, dès 15 ans. Faire travailler les allocataires du RSA est présenté comme un bienfait, alors que c’est une injure pour eux et une menace pour les salaires de tous. Selon Macron, repousser l’âge de la retraite est une mesure nécessaire pour sauver le système par répartition, alors que de nombreux salariés sont au chômage ou trop malades pour travailler bien avant la soixantaine. Cette mesure qui reviendrait à diminuer les pensions des travailleurs les plus démunis est malgré tout présentée comme sociale…

Macron a toutes les audaces et n’hésite pas à se présenter en fin de campagne comme le plus écologiste, lui qui n’a même pas réussi à garder comme ministre un Nicolas Hulot, qui s’est retiré après le blocage de quelques modestes mesures. Il reprend maintenant à Mélenchon ses mots de « planification écologique », pour présenter un vrai-faux projet répondant à l’urgence climatique. Les paroles ne coûtant rien et prétendant répondre au désarroi de bien des habitants des campagnes, Macron parle aussi de « planification territoriale. »

Ne se considérant pas comme tenu par ses promesses, Macron n’a aucune raison d’en être avare. Cependant, s’il est réélu, il ne tiendra très probablement que ses promesses d’augmentation des dépenses militaires et publiques au profit de la bourgeoisie et d’attaques antiouvrières déjà annoncées.

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