Travailleurs sans papiers : toujours en lutte pour la régularisation13/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2802.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Travailleurs sans papiers : toujours en lutte pour la régularisation

Près de 300 travailleurs sans papiers de RSI à Gennevilliers, dans les Hauts-de- Seine, de DPD au Coudray-Montceaux, dans l’Essonne, et de Chronopost à Alfortville, dans le Val-de-Marne, continuent leur grève entamée pour certains fin octobre 2021. Ils réclament leur régularisation.

À RSI Gennevilliers, la lutte leur a permis d’obtenir du patron les documents nécessaires. Mais, après des mois sans réponse, la préfecture n’envisage l’examen de certains dossiers que de façon très restrictive. Pour Chronopost Alfortville, il n’y a rien. À DPD Coudray-Montceaux, l’inspection du travail venue sur le site a reconnu que 62 grévistes du piquet y avaient bien travaillé, et a rédigé un rapport accablant pour La Poste et Derichebourg. Au bout de plusieurs mois, la préfecture ne propose d’examiner le dossier que pour six d’entre eux !

La complicité entre les patrons, publics ou privés, et l’État est totale pour maintenir cette situation. La direction de DPD a obtenu un jugement du tribunal pour l’évacuation des grévistes du site. Ceux-ci ont alors fait le piquet de grève à l’extérieur, mais la mairie et la préfecture l’ont fait évacuer. Maintenant, la mairie a interdit par un arrêté toute manifestation des sans-papiers sur la commune pour des motifs empreints de racisme : « Considérant que la question des sans-papiers suscite un vif débat au sein de la société, exacerbé dans la période électorale en cours, le vote des électeurs coudraysiens pourrait en être influencé. »

Les travailleurs sans papiers se heurtent à un système qui prive une partie de la classe ouvrière de tout droit. Mais, comme ils le disent eux-mêmes, « les grévistes sans papiers sont décidés à ne plus subir, à ne plus se taire ! » Leur solidarité et leur détermination sont un encouragement pour tous les prétendus « invisibles » à relever la tête et exiger la reconnaissance de leurs droits. Ils doivent avoir la pleine solidarité de tous les travailleurs, avec ou sans papiers, car une victoire des plus précaires sera une victoire pour toutes et tous.

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