Enfance Catalane – Perpignan : grève de l’aide à domicile13/04/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/04/P12-3_Aides_a_domicile_en_greve_C_LO.jpg.420x236_q85_box-13%2C0%2C787%2C435_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Enfance Catalane – Perpignan : grève de l’aide à domicile

Les salariés d’Enfance Catalane, une des associations de l’aide à domicile, étaient appelés à la grève les 6 et 7 avril.

Illustration - grève de l’aide à domicile

L’aide à domicile, ce sont beaucoup de petites structures associatives qui emploient essentiellement des femmes à temps partiel, mal payées et précaires. L’Enfance Catalane emploie 200 salariés, dont 70 dans le secteur de l’aide à domicile auprès des personnes âgées, handicapées et des familles. Elle est financée par le conseil départemental, les mutuelles et la Caisse d’allocations familiales. Dans la convention collective en vigueur, le remboursement des frais kilométriques est fixé à 0,35 euro le kilomètre depuis 2008. Le prix du carburant ne cessant d’augmenter, les travailleurs revendiquent donc 0,80 euro le kilomètre ainsi que la prise en compte de toutes les inter-vacations au réel. Les patrons pleurent de ne pas trouver de personnel, mais qui a envie de payer pour travailler ? Les aides à domicile utilisent leur véhicule personnel pour intervenir auprès des bénéficiaires. Il n’est pas possible de continuer ainsi !

Pendant les semaines précédant la grève à l’Enfance Catalane, des discussions, des assemblées générales ont envisagé des actions collectives pour se faire entendre. En l’absence de réponse concrète de la direction, la grève a été décidée pour les services d’aide à la personne et chez les techniciens de l’intervention sociale et familiale.

Près de trente grévistes se sont rendus au siège, avec les encouragements du personnel administratif, mais le directeur général et le président étaient dans la nature. Au conseil départemental, de gauche, tous les politiques étaient également absents !

Une partie des grévistes, retournés au conseil départemental le lendemain, ont finalement été reçus par une élue PCF et un technocrate. Employeurs, État, conseil départemental se renvoient tous la balle : personne ne veut payer. Tous disent ne pas en avoir les moyens. Mais les travailleurs savent bien que de l’argent il y en a, et que ces gestionnaires de gauche mentent. Ils affirment qu’ils sont du côté des salariés, mais en réalité ils ont les mêmes comportements que les patrons du CAC 40, méprisant les travailleurs et leurs conditions de travail.

Pour certains, c’était la première grève et ils en sont ressortis plus forts, contents d’avoir participé, encouragés par leurs familles. En deux journées ils ont appris beaucoup. La lutte n’est pas terminée et certains réfléchissent à d’autres moyens d’actions : aller travailler en bus par exemple, ce qui rallongerait forcément les délais entre deux interventions, mais surtout continuer de s’adresser aux travailleurs des autres associations du département pour leur proposer des assemblées générales. Car pour gagner, il faudra une lutte massive !

Partager