Leur société

Smic : une hausse bien insuffisante

Le ministère du Travail a annoncé une revalorisation du smic pour le 1er mai d’environ 2,5 %, soit 30 euros.

Cela porte à 1 300 euros net le minimum légal au vu de l’accélération de l’inflation, dont le rythme a atteint en mars +4,5 % sur les douze derniers mois, un record depuis décembre 1985.

Cette nouvelle hausse du smic, après celle du 1er janvier, est le résultat du mécanisme fixé par la loi en cas de forte augmentation des prix. Les revalorisations des prestations sociales qui ont lieu chaque année au 1er avril seront, elles, bien plus faibles que celle du smic. Limitées à +1,8 %, les hausses de la prime d’activité, du RSA, de l’allocation adulte handicapé ou encore des allocations familiales ne correspondront même pas à la moitié de l’inflation subie depuis un an. Les revenus réels des allocataires vont donc continuer à diminuer, avec une perte de près de 15 euros par mois pour qui perçoit le montant maximum de la prime d’activité ou du RSA.

Intervenant avec retard et plus limitées que l’inflation réelle, ces quelques revalorisations automatiques prévues par la loi n’empêchent pas l’appauvrissement des familles populaires. Quant à l’ensemble des salaires, ils ne sont, eux, pas du tout indexés sur les prix. Pour la majorité des travailleurs, l’inflation entraîne forcément une baisse du pouvoir d’achat. Le quasi-blocage des salaires conduit de plus en plus de travailleurs à se retrouver au niveau du smic.

Les patrons refusent d’augmenter les salaires sous prétexte que cela pourrait déclencher une « spirale inflationniste »... Mais force est de constater qu’il n’y a pas besoin que les salaires s’élèvent pour que les prix décollent ! L’indexation des salaires, des allocations et des pensions sur l’évolution des prix est plus que jamais une revendication vitale pour le monde du travail.

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