Logement : reprise annoncée des expulsions06/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : reprise annoncée des expulsions

Depuis le 1er avril, avec la fin de la trêve hivernale, ceux qui n’arrivent plus à payer leur loyer risquent à nouveau d’être expulsés de leur logement.

Cette trêve avait été prolongée jusqu’au 10 juillet en 2020 et jusqu’au 31 mai en 2021. Mais, pendant ce temps, les tribunaux prononçant les expulsions locatives n’avaient pas molli, et beaucoup de jugements n’ont pu être exécutés. Ainsi, en 2020, le nombre de ménages condamnés à être expulsés et ayant pu rester provisoirement dans leurs murs avait doublé. Chaque retard donnant lieu à une indemnisation du propriétaire, la police a mis les bouchées doubles : en 2021, en quatre mois, 12 000 expulsions ont eu lieu.

Avant l’épidémie de Covid, le nombre d’expulsions était en augmentation constante, année après année, malgré les différents plans des gouvernements successifs censés atténuer les choses. Le record de 16 700 expulsions manu militari avait été atteint en 2019, et deux à trois fois plus de ménages avaient sans doute été expulsés, certains partant d’eux-mêmes pour éviter que leurs enfants voient arriver la police. Cette année, un nouveau record va-t-il être battu ?

Payer le loyer, avec les charges locatives qui grimpent en flèche, avec l’essence et l’alimentation qui augmentent aussi, devient quasiment impossible pour beaucoup de familles des classes populaires. S’il est nécessaire d’indexer les salaires sur les prix, avec un minimum de 2 000 euros net, c’est aussi pour que le droit au logement ne reste pas un mot creux.

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