Bases militaires : la planète cernée06/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

la guerre en ukraine

Bases militaires : la planète cernée

Les États-Unis disposent de 600 à 800 bases militaires dans le monde, dont certaines se confondent avec des bases de l’OTAN, mais pas toutes. Sur ces bases, de tailles diverses mais dont certaines sont immenses, stationnent 200 000 soldats, soit 10 % des effectifs militaires des États-Unis.

Les dirigeants américains disent défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce n’est pas ce qui les a inspiré pour établir ces postes avancés. Ainsi, la célèbre base de Guantanamo a été imposée à Cuba par les États-Unis en 1901, sans limitation de durée, moyennant un modique loyer, et il est avéré que ni le gouvernement ni le peuple cubain n’en veulent. Le régime castriste n’accepte d’ailleurs pas d’encaisser les loyers.

Dans l’île d’Okinawa, au sud du Japon, la population est exaspérée par le comportement de voyous de nombre de militaires de la base. Ceux-ci ont été en quelques années responsables de 6 000 crimes et délits, dont 66 meurtres et 139 viols. Des manifestations et un référendum ont exigé le départ de la base… sans succès, car le gouvernement japonais veut son maintien.

Un autre cas est le petit atoll de Diego Garcia, au milieu de l’océan Indien. Vestige des temps coloniaux, ce minuscule territoire appartient à la Grande-Bretagne, qui permet aux États-Unis d’y entretenir une base militaire de grande taille. L’île Maurice, évidemment bien plus proche, revendique ce territoire. Bien qu’un tribunal international lui ait reconnu ce droit, la Grande-Bretagne et les États-Unis maintiennent cette base. Les habitants de cette île, à peine 2 000 à 3 000 personnes, ont été déportés en 1973 vers les Seychelles et l’île Maurice avec interdiction de revenir, apparemment en application du droit de l’impérialisme à disposer d’un peuple !

La France, plus modestement, possède une demi-douzaine de bases, surtout en Afrique, et la Grande-Bretagne en possède un peu moins, dont deux importantes à Chypre. Tout cela complète le quadrillage de la planète par les puissances impérialistes, attentives à surveiller leurs anciens empires coloniaux et à être prêtes pour la prochaine guerre. Pour empêcher celle-ci, il faudra vraiment que « le monde change de base » !

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