Dans les entreprises

Scopelec – Orne : pas un emploi en moins !

Suite à la perte de contrats de sous-traitance qui lient la Scopelec avec Orange, les 110 travailleurs du site de Saint-Georges-des-Groseillers, dans l’Orne, ont appris que leur site serait menacé de fermeture et leurs emplois supprimés.

Le groupe Scopelec, spécialisé dans le déploiement et la maintenance de la fibre optique, emploie sur 95 sites plus de 3 600 salariés. Le contrat perdu avec Orange représente 40 % de son chiffre d’affaires, entre 1 600 et 1 800 travailleurs au total sont menacés de licenciement. Et tout cela au moment où la fibre optique est de plus en plus utilisée et où les travaux d’installation se multiplient sur tout le territoire.

Afin de réduire en permanence ses coûts, Orange lance tous les trois ans des appels d’offres pour mettre en concurrence ses sous-traitants avec des nouveaux. C’est ainsi que la Scopelec, qui travaille pour Orange depuis 1973, et également la Sogetrel ont perdu une partie de leur marché au profit, entre autres, de Spie et Vinci, deux groupes capitalistes parmi les plus gros. Cette pratique aboutit à additionner les niveaux de sous-traitance et à développer une concurrence féroce entre opérateurs, allant en bout de chaîne jusqu’à recourir à des autoentrepreneurs payés à l’intervention, voire même à des travailleurs sans papiers.

Il n’y a aucune raison que les employés fassent les frais des décisions arbitraires d’Orange, dont l’État reste actionnaire à 23 %. Si les capitalistes font et défont les contrats qui les lient entre eux, c’est leur affaire. Ce sont les travailleurs qui font le travail, et le travail ne manque pas. Il faut imposer une exigence aux patrons : pas un emploi en moins sur l’ensemble des sites aujourd’hui en activité !

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