Pratiques de l’État : répression et discriminations30/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2800.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pratiques de l’État : répression et discriminations

Cette année encore, le rapport d’Amnesty International n’épargne pas l’État français en matière de violation des droits élémentaires.

Ses pratiques envers les migrants y sont dénoncées. C’est le cas du renvoi forcé de certains d’entre eux dans des pays où ils risquent leur vie. Amnesty cite ainsi le cas d’un Tchétchène, Madomed Gadaïev, témoin clé dans une affaire de torture, qui a été expulsé en Russie malgré une décision de la Cour nationale du droit d’asile et enlevé deux jours plus tard par la police tchétchène. Le rapport évoque aussi les expulsions de réfugiés afghans, qui continuent après la prise de Kaboul par les talibans. Hypocritement, ces réfugiés sont d’abord expulsés vers d’autres pays de l’Union européenne, comme la Bulgarie, connus pour juger d’emblée leurs demandes infondées et procéder à l’expulsion. Le rapport dénonce aussi les « traitements dégradants subis par les migrants à Calais, où la police et les autorités locales ont limité leur accès à l’aide humanitaire et les ont soumis à des manœuvres de harcèlement ».

Les lois prises par Macron sont également dénoncées, comme celle dite « sur la sécurité globale », limitant le droit de partager des images « sur lesquelles des policiers pouvaient être identifiés ». Ou encore la « loi confortant le respect des principes de la République », qui a introduit de nouveaux motifs de dissolution des organisations.

Les violences de la police sont condamnées, comme celles exercées en juin dernier contre les participants d’un rassemblement festif à Redon, où plusieurs personnes ont été gravement blessées et où l’une notamment a perdu la main. On pourrait y ajouter bien d’autres méfaits. L’interdiction ou la dispersion sans ménagement des manifestations contre la politique du gouvernement, le tabassage de jeunes dans les quartiers par une police sûre de son impunité, font partie du quotidien.

La façade démocratique de la France est décidément bien lézardée.

Partager