Dans les entreprises

Magnetto – Aulnay-sous-Bois : grève victorieuse pour les salaires

Démarrée jeudi 24 mars à 12 heures, la grève chez Magnetto, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a été suivie massivement avec au moins 80 % de grévistes sur les trois équipes.

Magnetto est une usine de presses, qui fabrique des éléments de carrosserie automobile entre autres pour PSA, Opel, Renault. Alors, quand la direction locale a essayé de faire croire qu’il n’y avait pas d’argent dans les caisses, personne n’y a cru, d’autant que les donneurs d’ordres annoncent des milliards de profits : jusqu’à 13,4 milliards d’euros pour Stellantis, propriétaire de PSA, Opel, etc.

Mais la direction espérait tout de même s’en tirer à bon compte dans la négociation annuelle obligatoire avec les syndicats (NAO) en proposant 500 euros de prime pour l’année, une participation supplémentaire de 3 euros pour la mutuelle et, cerise sur le gâteau, une augmentation ridicule de 10 centimes pour la prime de panier. C’était la provocation de trop.

Dans les ateliers, tout le monde était d’accord pour dire que les salaires doivent suivre au minimum l’augmentation de tous les prix, en particulier celui de l’essence. Et là, le patron était vraiment loin du compte.

Avec la production immédiatement à l’arrêt, la direction a vite compris la détermination des grévistes. Le 25 mars après-midi, de l’argent était miraculeusement réapparu et elle rajoutait une augmentation de 52 euros brut, soit 40 euros net, sur les salaires.

Après deux jours de grève, tout le monde pouvait partir en week-end bien satisfait, avec en tête que la grève, c’est efficace.

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