Eurofins Biomnis – Gerland : en grève pour les salaires et la dignité30/03/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/03/P14-1_Greve_Biomnis_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Eurofins Biomnis – Gerland : en grève pour les salaires et la dignité

Vendredi 25 mars, c’était le troisième jour de grève pour les salariés du laboratoire Eurofins Biomnis, leader européen de la biologie, sur le site de Gerland, près de Lyon. Ils étaient rejoints par ceux du site d’Ivry en région parisienne.

Illustration - en grève pour les salaires et la dignité

La direction a d’abord proposé 2,5 % d’augmentation individuelle, qui a été refusée par le personnel, et ensuite, à la place, une augmentation générale de 1,6 %, de nouveau refusée par l’assemblée générale. Provocation patronale ou mépris ? Le directeur, ayant piqué une grosse colère et osé dire avec un ton méprisant que la grève était illégale, les salariés réunis en assemblée générale ont décidé de se mettre en grève.

Pendant l’épidémie de Covid, les travailleurs ont été beaucoup sollicités alors que la société engrangeait des bénéfices mirobolants. Le groupe Eurofins est une des entreprises du CAC 40 et son principal actionnaire fait partie des 25 plus grandes fortunes françaises, avec un patrimoine déclaré de plus de 5 milliards d’euros.

Devant le site de Gerland, les grévistes en blouse blanche, bien décidés à se faire entendre et respecter, ont déployé des banderoles et des pancartes, salués par les klaxons des véhicules de passage. Ce soutien fait du bien.

Jeudi 24 mars au soir, comble de cynisme, le directeur a osé dire aux salariés qu’avec tout ce qu’il avait accordé il fallait l’aider à supprimer des emplois et à augmenter la productivité. Face à ce mépris affiché, ils ont décidé de continuer la grève jusqu’au vendredi soir, sans illusion sur la possibilité de faire reculer Biomnis, mais pour le respect et la dignité, et pour que la grève lui coûte le maximum. Les laboratoires clients commençant à s’inquiéter, la direction a dû faire venir un engin frigorifique pour conserver les analyses en attente : à elle de payer !

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