Dans les entreprises

Airbus : À Nantes-Saint-Nazaire-Montoir

Mardi 15 mars, à l’appel à l’échelle nationale des syndicats CGT et CFDT, des débrayages pour les salaires ont eu lieu dans les usines Airbus de Loire-Atlantique.

En effet, ce que proposait la direction, dans le cadre des négociations salariales et pour les deux ans à venir, était nettement insuffisant : au départ 5,2 % tout compris, entre les augmentations générales (AG) et individuelles (AI), pour les deux ans à venir.

Les trois sites ont débrayé une heure par équipe le mardi avec 200 grévistes à Nantes, 250 à Saint-Nazaire et 200 à Montoir, essentiellement en production. À Nantes, un nouveau débrayage a été voté pour le lendemain mercredi 16 avec un tour d’atelier le matin à 150 pour mettre l’ambiance et inciter à plus de mobilisation. À Saint-Nazaire et à Montoir, les débrayages ont continué mercredi 16 et jeudi 17 mars, avec une opération usine morte le lendemain sur le site de Saint-Nazaire.

Si la pression des grévistes a incité la direction à augmenter ses propositions, 6,8 % sur 24 mois, cela reste loin du compte si l’on compare aux bénéfices record de l’année 2021 (4,2 milliards d’euros) et à ce que la direction s’apprête à verser aux actionnaires : 1, 2 milliard. De plus, avec 4 % en début d’année, qui peut prévoir ce que l’inflation sera en 2023 ? Pour beaucoup, ces chiffres sur deux ans sont une nouvelle arnaque, d’autant que, pour les augmentations individuelles, il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus.

Alors le compte n’y est toujours pas et ceux qui ont participé aux débrayages ont le sentiment qu’il faudra se remobiliser, à plus nombreux, ne serait-ce que pour maintenir la paie sur le taux de l’inflation.

Partager