Nos lecteurs écrivent : délire anti-russe16/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2798.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

la guerre en ukraine

Nos lecteurs écrivent : délire anti-russe

Je voudrais vous faire part d’un témoignage, qui illustre un des aspects détestables du nationalisme à l’œuvre ces jours-ci.

Ma collègue a la double nationalité, française et russe. Cela faisait plusieurs mois qu’elle travaillait en prestation pour le CNRS comme ingénieure informatique. Elle était dans un secteur qui ne nécessitait aucune habilitation, c’est-à-dire qui n’impliquait pas des informations « sensibles ». Et pourtant le CNRS a brutalement mis fin à sa mission pour cause de guerre en Ukraine. Faut-il comprendre que, selon le CNRS, être d’origine russe c’est être suspect ou dangereux ?

De plus, il s’avère que cette collègue, loin d’être un soutien de Poutine, se montrait même choquée par le rapprochement des États européens « démocratiques » avec Poutine, et elle nous expliquait qu’il était l’homme du KGB, la police de Staline. Et quand on sait qu’elle avait dû quitter la Russie avec sa famille pour éviter à son fils – en âge d’être enrôlé – de partir faire la guerre en Tchétchénie, on ne peut qu’être révolté par ce qui lui arrive aujourd’hui.

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