Épidémie : les masques tombent, le virus se porte bien16/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2798.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Épidémie : les masques tombent, le virus se porte bien

Depuis lundi 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire que dans les établissements de santé et les transports, et le passe vaccinal est levé, sauf dans les hôpitaux, les Ehpad, etc.

Se vantant de ces mesures, Castex avait quasiment annoncé la victoire dans la guerre contre l’épidémie de Covid avec, bien sûr, Macron comme vainqueur de cette guerre. Mais, à un mois du premier tour de la présidentielle, la ficelle est si grosse qu’elle n’a convaincu… que les convaincus d’avance.

En effet, Castex fait fi des déclarations précédentes du ministre de la Santé, Olivier Véran, qui avait annoncé la levée des mesures sanitaires quand il n’y aurait plus que 1 500 personnes en réanimation. Or le 11 mars ce chiffre était encore de près de 2 000. De plus, Véran s’inquiétait de la recrudescence de l’épidémie, qui en arrive à plus de 100 000 nouveaux cas par jour. Certains experts parlent même d’une sixième vague liée à un variant d’Omicron encore plus virulent. Véran notait d’ailleurs une situation identique dans les autres pays européens. Quant à Castex, le 12 mars, il demandait que les plus de 80 ans, soit 4,1 millions de personnes, se fassent vacciner une quatrième fois et il envisageait la même chose pour les plus de 65 ans présentant des facteurs de risque.

Le virus circule donc toujours abondamment mais Macron, Castex et Véran n’en tiennent pas moins à afficher leur optimisme et, surtout, leur politique n’a pas changé depuis le premier confinement de mars 2020. À l’hôpital comme ailleurs, c’est encore et toujours la recherche des économies par la poursuite des fermetures de lits, le refus des embauches massives indispensables et de la revalorisation des salaires.

Si demain l’épidémie reprend, on est prévenu : un Macron réélu n’hésiterait pas à reprendre ses discours guerriers et à attribuer la reprise de l’épidémie au public qui n’aura pas suivi ses conseils.

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