Leur société

Chauffage : faire payer Total et Engie

La dirigeante d’Engie (ex-GdF-Suez), dont les profits ont flambé avec l’augmentation du prix du gaz, demande à la population de baisser son chauffage d’un degré, invoquant l’éventualité d’une baisse de la quantité de gaz en provenance de Russie l’hiver prochain.

faire payer Total et Engie

Finaliste malheureuse de la primaire des Verts, Sandrine Rousseau mêle sa voix à Engie, et même surenchérit en demandant une baisse de deux degrés ! Ces appels n’ont aucune valeur contraignante pour la population aisée. Ils sonnent comme une provocation pour les travailleurs qui, bien avant que la guerre survienne en Ukraine, ont vu leur facture s’alourdir énormément, même quand ils renonçaient à se chauffer correctement.

L’année dernière, selon le médiateur de l’énergie, plus de la moitié de la population a réduit son chauffage et un ménage sur cinq déclare avoir souffert du froid dans son logement, contre un sur sept l’année précédente, La raison en est claire : entre le 1er janvier et le 1er octobre 2021, le tarif réglementé du gaz a bondi de 51,71 % ! Pour les actionnaires d’Engie, aux deux tiers privés, il en est résulté « de solides résultats financiers », selon l’expression de sa PDG, avec 3,7 milliards d’euros de bénéfice net. Le chèque énergie de 100 euros par an décidé par le gouvernement est totalement insuffisant pour améliorer la situation de ceux qui ne peuvent plus se chauffer correctement. En plus, comme il n’est pas payé par Engie et Total mais par l’État, cela risque bien de se faire au détriment d’autres dépenses utiles à la population.

Les travailleurs devront montrer à Engie et ses semblables de quel bois ils se chauffent et imposer de prendre sur les bénéfices. Dans cette lutte, les techniciens, les ingénieurs, les comptables qui travaillent dans le secteur de l’énergie pourront aider l’ensemble des travailleurs à faire la transparence sur les vases communicants entre les factures de chauffage qui augmentent et la distribution de dividendes à des actionnaires qui, aujourd’hui, restent dans l’ombre.

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