Dassault-Aviation : les travailleurs ne cèdent pas02/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2796.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dassault-Aviation : les travailleurs ne cèdent pas

Commencé depuis début décembre dans les différents sites de production de Dassault Aviation, le mouvement de grève partielle continue avec la même motivation. Bien que la totalité des travailleurs n’y participent pas, le fait que les différentes actions se prolongent dans la durée montre qu’elles rencontrent la sympathie d’une grande majorité des travailleurs.

Ceux-ci revendiquent toujours 200 euros net d’augmentation, même si les syndicats CGT et CFDT entretiennent le flou sur les montants respectifs, brut ou net, qu’ils mettent en avant. De son côté, sur le site d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, la direction a cherché à convaincre les travailleurs qu’ils avaient déjà obtenu beaucoup. Elle l’a fait en envoyant les chefs d’unité, feuille Excel en main, faire le total des augmentations. Si la direction avait voulu convaincre que ça ne faisait pas le compte, elle a parfaitement réussi son coup en mettant les travailleurs en colère.

De leur côté, ceux de Saint-Cloud ont signalé que la direction générale venait de renouveler une dizaine de véhicules de type Audi, à 90 000 euros l’unité, à l’usage de ces mêmes directeurs qui prêchent la « modération salariale ». Une goutte d’eau pour ces nantis qui s’apprêtent à communiquer début mars les bénéfices de l’entreprise.

Il faut souligner que des mouvements de débrayage ont également lieu à Thales, dont la famille Dassault est actionnaire. Elle va donc bénéficier deux fois des très rentables contrats Rafale obtenus récemment. À Vélizy, dans les Yvelines, les travailleurs de Thales et de Dassault Système ont bien ciblé les mêmes objectifs et le même adversaire, en débrayant ensemble jeudi 24 février pour une augmentation de 200 euros.

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