Thales Group : 3,5 %, ça ne suffit pas !23/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P13-3_Thales-Velizy_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C52%2C900%2C558_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thales Group : 3,5 %, ça ne suffit pas !

Cela fait plusieurs jeudis, temps forts de la mobilisation sur les salaires, que, à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC, les salariés de tous les sites en France font entendre leurs revendications.

Illustration - 3,5 %, ça ne suffit pas !

L’annonce de 3,5 % d’augmentation a fait réagir toutes les catégories de salariés, ouvriers, techniciens, ingénieurs. En semaine, des assemblées générales sont organisées pour préparer le jeudi qui arrive. Ainsi, les salariés mobilisés communiquent entre eux, se racontent ce qui se discute sur leur site respectif et se coordonnent pour réussir les jeudis, marqués généralement par des blocages filtrants, des débrayages et des manifestations sur site ou à l’extérieur.

À Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, 400 salariés ont débrayé jeudi 3 février. À Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), ils étaient en grève et 450 ont manifesté à Cannes, le 17 février, de même que plusieurs centaines de travailleurs à Élancourt, dans les Yvelines. À Méru, ils étaient une centaine à débrayer et à se réunir en assemblée générale ces derniers temps. À Pont-Audemer (Eure), Cholet (Maine-et-Loire), Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Toulouse, les salariés préparent et mènent des actions qui rendent visible le mécontentement sur les salaires.

À Vélizy-Villacoublay (Yvelines), cela fait deux jeudis que les salariés des trois sites du secteur se retrouvent à 200 en assemblée générale, puis débrayent et manifestent dans la foulée. Des ouvriers aux ingénieurs en passant par les bureaux, il n’est pas question de rester spectateur. La journée du jeudi 17 février avait été préparée dans les ateliers, en discutant. Une centaine de travailleurs sont passés à un moment ou un autre bloquer la zone, dès 6 h 30. S’en est suivie une assemblée générale, durant laquelle il a été décidé de manifester en dehors avec les salariés de Dassault Systèmes, juste à côté, et qui débrayent également pour les salaires. Trois cent cinquante salariés des deux entreprises se sont fait entendre dans la rue au cri de « Thales, Dassault, même patron, même combat ! » Les salariés de la zone ont exprimé de la sympathie. Tout le monde était content et la journée du 24 février est en train de se préparer en commun, ce qui renforce le moral pour entraîner un maximum de salariés.

La direction du groupe a lâché quelque peu. Mais le compte n’y est pas. L’augmentation des salaires ne doit pas être engloutie par l’inflation, et pas question d’appliquer la hausse sur huit mois au lieu de douze !

Pour les travailleurs de ce géant mondial de l’électronique dont les commandes ne tarissent pas et qui arrose allègrement ses actionnaires, la poursuite du mouvement s’impose.

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