Safran : le mouvement pour les 200 euros23/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P10-1_Safran_17_fevrier_devant_lusine_de_Villaroche_au_rassemblement_avec_Corbeil_C_LO.jpg.420x236_q85_box-158%2C0%2C742%2C329_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safran : le mouvement pour les 200 euros

Commencé il y a six semaines, le mouvement pour les 200 euros d’augmentation de salaire tient bon dans le groupe Safran, qui produit des moteurs d’avion.

Illustration - le mouvement pour les 200 euros

Des débrayages se poursuivent encore à Corbeil, dans l’Essonne. À l’usine de Villaroche, en Seine-et-Marne, 200 à 300 travailleurs débrayent tous les jours sur les deux équipes depuis plus de deux semaines.

C’est dans les ateliers que ces débrayages sont initiés, la CGT de l’usine relayant actuellement ce que les ouvriers décident. Ils utilisent leur heure de débrayage pour se faire voir : cela va du blocage du rond-point d’accès à l’usine, où ils discutent avec les autres salariés, aux défilés à l’intérieur dans divers bâtiments.

Un temps fort a été le rassemblement de jeudi 17 février avec les ouvriers de Corbeil et une délégation d’un autre site Safran, à Saint-Quentin en Yvelines : 600 travailleurs se sont retrouvés devant l’usine, puis sont entrés défiler à l’intérieur, avant de ressortir partager un barbecue. Après France 3, qui avait couvert le premier rassemblement à Corbeil, Le Parisien a fait un article sur celui-là. Il y avait de l’ambiance et entre salariés les discussions allaient bon train, sur Safran comme sur ce qui passe dans d’autres entreprises, comme à Dassault.

Cette journée avait montré la vitalité du mouvement, mais on pouvait se demander si les vacances n’allaient pas provoquer une pause. Or, dès le lendemain, les ouvriers décidaient qu’ils continueraient et les débrayages du lundi au mardi ont fait le plein, rassemblant pendant une heure chaque jour 200 travailleurs au total, en pleins congés scolaires.

Deux fois par jour, on fait sonner les palans : tout le monde attend le signal et se rassemble en un clin d’œil au centre de l’atelier, pour l’action du jour. Lundi 21 février, la police attendait déjà au rond-point, mais les travailleurs avaient décidé autre chose, laissant la maréchaussée seule dans le vent, au milieu des champs entourant l’usine.

Lors des défilés dans les ateliers, les travailleurs discutent et cherchent quoi faire ensuite, comme aller faire une tournée dans les bureaux, où il y a des milliers de salariés. Comme le disent ceux qui débrayent : « On ne lâche rien. »

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