Nos lecteurs écrivent : surcharge de travail23/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2795.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : surcharge de travail

Depuis un an, l’usine de Juratri, à Lons-le-Saulnier dans le Jura, sous-traite le tri des déchets pour Suez. Les ouvriers doivent faire des samedis en heures supplémentaires, entre trois et quatre par mois.

La raison : des pannes à répétition causées par la surcharge des machines. Sur toutes les lignes, les tapis se déchirent, les moteurs grillent, les Traumel font des bourrages. Aujourd’hui, les ouvriers trient 8 tonnes de l’heure, contre 5 tonnes de l’heure il y a vingt ans. Les machines ne s’arrêtent plus car les pauses ont été décalées, donc la maintenance ne peut intervenir que dans l’urgence. Les cadences sont tellement élevées que beaucoup d’ouvriers partent au bout de quelques mois, voire quelques heures. Les deux machines qui séparent l’aluminium de la ferraille sont en panne, donc les ouvriers doivent séparer eux-mêmes les métaux et porter les sacs d’aluminium à la main jusqu’à la benne.

C’est la direction qui est responsable de ces pannes, car elle recherche la productivité à tout prix, mais ce sont les ouvriers qui doivent rattraper les dégâts. Voilà comment Suez produit ses milliards de profits.

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