Hôpitaux de Lille et Tourcoing : les travailleurs ne se laissent pas faire23/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P12-2_Hopital_soignant_malades_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C95%2C526%2C390_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux de Lille et Tourcoing : les travailleurs ne se laissent pas faire

Dans beaucoup d’hôpitaux, le Ségur 2, qui prévoit une revalorisation salariale, a laissé pas mal de gens sur le côté : agents administratifs et techniques, agents des services hospitaliers, etc. Les maigres augmentations prévues par l’accord se sont réduites pour eux comme peau de chagrin.

Illustration - les travailleurs ne se laissent pas faire

C’est le cas aussi des aides-soignantes qui n’occupent pas des fonctions d’aides-soignantes. Alors que celles affectées aux soins ont vu leur revenu augmenter au moins un peu, pour elles, c’est ceinture.

Plus grave encore, le fait de ne pas être passées en catégorie B comme les autres va entraîner dans les prochains mois une baisse de leurs revenus, avec la disparition d’une prime dite de sujétion, égale à 10 % du salaire. Cette prime comptant pour la retraite, celles qui ne la toucheraient plus six mois avant leur départ verraient leur retraite réduite, même si elles ont cotisé toute leur carrière. Difficile de faire plus tordu et plus injuste !

À l’hôpital de Tourcoing, les aides-soignantes concernées ont décidé de faire grève et elles se sont rendues à une trentaine à la direction pour lui dire tout ce qu’elles avaient sur le cœur. « J’ai passé toute ma vie à faire le métier d’aide-soignante et, à cause d’un accident du travail, j’ai eu des restrictions médicales. Vous n’avez jamais aménagé mon poste de travail, j’ai dû apprendre un autre métier à cause de vous. Je n’ai rien demandé de tout ça et maintenant vous allez encore me le faire payer ? Il n’en est pas question ! » « Vous voulez quoi ? Qu’on retourne aux soins dans notre état et qu’on aggrave encore plus notre santé ? » La direction était dans ses petits souliers et a promis une réponse rapide. Toutes se sont promis de remettre ça si la réponse ne satisfaisait pas.

Au CHU de Lille, le même problème s’est posé : après plusieurs rassemblements, les aides-soignantes ont fait reculer leur direction, qui leur a accordé la revalorisation.

À Tourcoing comme à Lille, les grévistes, fières de leurs mobilisations, sont conscientes que d’autres mauvais coups sont à prévoir et sont plus vigilantes que jamais !

Partager