Dans les entreprises

Territoriaux – Annonay : en grève pour les salaires

Les travailleurs de la ville d’Annonay et de l’agglomération, en Ardèche, s’occupant, entre autres, de la voirie, du nettoyage, des écoles, d’une crèche ou des espaces verts, se sont mis en grève mardi 8 février.

Dès 6 heures du matin, ils étaient 150 à occuper le bâtiment des services techniques.

Les responsables de l’agglomération, dirigée par le Parti socialiste, ont déclenché la colère en osant proposer 100 euros brut de plus sur le 13e mois, et une augmentation de 40 euros brut par mois, que tous ne toucheront pas. Les grévistes revendiquent 100 euros pour les plus bas salaires. Ceux-ci ne manquent pas : une assistante maternelle peut se retrouver avec un salaire de 800 euros ; après vingt ans de carrière, beaucoup n’atteignent pas 1 600 euros.

Le ressentiment contre les politiciens de la ville est alimenté par le mépris que ceux-ci affichent envers les travailleurs. Mépris que le maire d’Annonay exprime en disant qu’il ne lâchera rien.

La colonne de fumée du piquet de grève est restée bien visible toute la semaine, avec plusieurs dizaines de grévistes présents chaque jour. S’ils n’ont pas obtenu satisfaction, leur grève a été remarquée et a sans doute donné des idées aux autres travailleurs de la ville. Ainsi, les travailleurs de l’usine toute proche d’Iveco, qui produisent des autobus, ont entamé un mouvement sur les salaires vendredi 11 février.

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