Satys – Cornebarrieu : une grève qui a marqué le coup16/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P14-2_Satys_du_14_02_2022_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C25%2C800%2C475_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Satys – Cornebarrieu : une grève qui a marqué le coup

Le groupe Satys est leader mondial de la peinture pour avion et, au moment où se déroulait la grève, il achetait la Société de peinture industrielle. Le groupe s’agrandit et il n’y aurait pas d’argent pour ceux qui produisent ?

Illustration - une grève qui a marqué le coup

Spécialisée dans le traitement de surface des pièces aéronautiques, l’entreprise située à Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse, compte un peu plus d’une centaine de travailleurs. Les conditions de travail y sont dures : en cas de panne du chauffage, il faut travailler à 10°C et l’été, sous la tôle, c’est du 38°C ; certaines machines sont vieilles comme l’usine, et ont plus de 40 ans ! Les salaires sont très bas, comme le disait un sableur qui, après 25 ans d’ancienneté, ne touche que 10,54 euros brut de l’heure.

Le mécontentement couvait depuis un certain temps. Avec le Covid, il y a eu des suppressions d’emplois et les travailleurs restants ont perdu sur les salaires. Le travail reprend maintenant mais les embauches très peu et les salaires pas du tout. Le patron proposant 2,5 % d’augmentation, une bonne vingtaine de travailleurs se sont mis en grève lundi 7 février, à l’appel de la CGT, pour une augmentation de 3 %, le paiement d’un 13e mois et des trois jours de carence. La liste des revendications est longue, tellement ça ne va pas.

Les grévistes, pour qui c’était la première grève, ont appris à se connaître, à échanger, à réfléchir ensemble, et ils ont distribué des tracts aux nombreux automobilistes qui passaient devant l’entreprise. Beaucoup de femmes manifestaient leur solidarité et cela a été l’occasion de discuter de la situation des travailleuses.

Au bout d’une semaine, d’un commun accord, les grévistes ont repris le travail, la direction n’ayant pas reculé, mais comme certains le disaient, ils étaient fiers d’avoir marqué le coup.

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