RSA : les vrais assistés, ce sont les patrons16/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RSA : les vrais assistés, ce sont les patrons

Un tiers des foyers qui pourraient toucher le RSA ne s’y inscrivent pas. L’État économise ainsi 750 millions d’euros tous les trimestres, trois milliards par an.

Cette proportion n’a pas bougé depuis 2011, rappelle dans son rapport de février le service du ministère des Solidarités et de la Santé, chargé des statistiques. Il cite, parmi les raisons qui poussent certains à renoncer à une ressource pourtant vitale, le manque d’information, mais aussi ce que vivent « des habitants des communes rurales, où les services publics sont plus distants et peuvent ne pas vouloir ou ne pas pouvoir faire la démarche », ainsi que la peur d’être dénoncés comme des assistés. Toute la politique de l’État concourt ainsi à mettre encore un peu plus la tête sous l’eau aux plus pauvres, de l’abandon des services publics à la stigmatisation de ceux qui ne trouvent pas de travail.

Lors de sa campagne électorale en 2017, Macron avait promis le versement automatique des minima sociaux, mais depuis rien n’avance. Ça va plus vite lorsqu’il s’agit d’appliquer une réforme réduisant les droits des chômeurs ou visant à contrôler ceux soupçonnés de ne pas rechercher activement un emploi !

Les gros patrons, eux, sont bien informés des dizaines de dispositifs d’exonérations et de subventions auxquels ils ont droit, et ne sont pas près d’y renoncer.

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