Dans les entreprises

Hutchinson : À Joué-lès-Tours

À l’usine Hutchinson de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, près de 150 travailleurs se sont mobilisés, comme leurs collègues des autres usines du groupe et pour les mêmes raisons.

Beaucoup ont fait grève toute la journée et d’autres ont débrayé quelques heures pour rejoindre le rassemblement de leurs collègues et discuter avec eux. Dans certains secteurs comme à la Logistique, ils ont décidé de se mobiliser tous ensemble. Les camions sont repartis de l’usine trois fois moins chargés que d’habitude.

Dans les discussions entre grévistes, tout le monde faisait les mêmes comptes : les 2 % d’augmentation, c’est en dessous des chiffres officiels de la hausse des prix, déjà bien en dessous de la réalité. Chaque mois, chacun attend le moment où son compte arrive à découvert. Il vient de plus en plus tôt et cela signifie trouver toujours de nouvelles dépenses à sacrifier. Total n’oublie pas d’empocher chaque année pour ses actionnaires les dividendes produits par le travail des ouvriers d’Hutchinson (140 millions en 2021) mais quand il s’agit de donner une simple prime de 550 euros, on leur sert le prétexte qu’ils n’appartiennent pas au secteur de l’énergie. Et là aussi les 14 milliards de profit record ont fait réagir : les actionnaires se gavent et auraient les moyens de payer, non seulement la prime, mais aussi des salaires permettant à tous de s’en sortir.

Lors de la réunion prévue ce jour-là, les patrons ont fixé l’augmentation générale à 2,5 %. C’est encore très loin de ce qu’il faut. Mais il y a une chose dont les grévistes sont convaincus : ce n’est qu’en luttant qu’ils pourront obtenir plus.

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