Fabien Roussel : nouvelles promesses, vieille politique26/01/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/01/2791.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fabien Roussel : nouvelles promesses, vieille politique

Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à l’élection présidentielle, a présenté son programme lundi 23 janvier.

Après avoir essuyé les critiques de son camp pour ses propos nationalistes, voire franchement sur le terrain de la droite, concernant les migrants « qui doivent être raccompagnés chez eux », il a insisté sur ses mesures sociales, dont le smic à 1 500 euros mensuels net, des embauches dans les services publics et le rétablissement de la retraite à taux plein à 60 ans.

Mais ces mesures, qui relèvent de la survie minimum des travailleurs, qui les imposera ? Roussel promet un gouvernement pour retrouver « les jours heureux », qui osera « prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent ». Mais sans s’en prendre à la propriété capitaliste, en laissant les rênes de l’économie entre les mains du grand patronat, c’est une promesse de campagne qui rejoindra au cimetière celles de candidats de gauche passés, promettant aux travailleurs de leur « changer la vie » et plus tard, version Hollande cette fois-ci, de lutter contre la finance.

Roussel prétend vouloir « donner de l’espoir à ceux qui n’y croient plus ». Mais ce sont précisément ces années de gouvernements de gauche, avec ou sans participation communiste, qui ont écœuré et désorienté l’électorat ouvrier. Ce ne sont pas les promesses, quelles qu’elles soient, qui le feront revenir.

Il ne s’agit pas de faire renouer les travailleurs avec des illusions qui les ont menés dans l’impasse, mais avec leurs traditions de lutte.

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