Dans les entreprises

Dassault-Aviation : les travailleurs ne désarment pas

Entamé courant décembre, le mouvement pour les salaires continue dans les principaux sites de production de Dassault-Aviation dans le Sud-Ouest, ainsi qu’à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, et également à Argonay, près d’Annecy, en Haute-Savoie.

En fin de semaine, la direction générale, PDG en tête, menait une tentative de conciliation avec les syndicats, osant proposer d’augmenter les salaires en prenant sur la prime de participation ! Elle faisait même une promesse de renégociation en fin d’année pour discuter de l’inflation de 2022. Les travailleurs ne veulent pas d’un tel numéro d’illusionniste. Ils ne se contentent pas non plus de primes distribuées au bon vouloir des patrons et qui ne comptent pas pour la retraite. Ils se battent pour 200 euros d’augmentation mensuelle, et non pour des promesses. L’augmentation des prix actuelle devient d’ailleurs un sujet majeur des discussions, et l’idée qu’il faudrait garantir le pouvoir d’achat fait son chemin.

À l’évidence, la direction de Dassault-Aviation joue la montre, en espérant que le mouvement ne prendra pas plus d’ampleur. Mais les débrayages déterminés sur la majorité des sites ne faiblissent pas, avec notamment une forte mobilisation à Biarritz. L’entreprise, qui ces dernières années a réduit ses effectifs de production, possède un carnet de commandes jamais atteint de 30 milliards d’euros, dont 16 milliards pour la fourniture de 80 Rafale aux seuls Émirats arabes unis. Elle dispose également de 4 milliards d’euros de trésorerie, et a donc largement les moyens.

Comme le scandent souvent les travailleurs lors des manifestations dans les usines : « Pas de pognon, pas d’avions. » Leur mouvement devra s’amplifier pour obliger Dassault à reculer vraiment.

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