Airbus Atlantic : débrayages sur trois sites26/01/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/01/P13-2_debrayage_Airbus_Montoir_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C215%2C2362%2C1543_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus Atlantic : débrayages sur trois sites

Depuis le 1er janvier 2022, Airbus Atlantic est une nouvelle entreprise regroupant quatorze sites industriels dans le monde, auparavant directement Airbus ou filiale 100 % Airbus, comme Stelia Aerospace.

Illustration - débrayages sur trois sites

Ces 13 000 salariés, travaillant à présent sous une même direction, sont directement liés à la conception et à la fabrication de tout ce qui compose la structure d’un Airbus : fuselage, ailes, nacelles de réacteurs…

En Loire-Atlantique, Airbus Atlantic regroupe les deux sites de production ex-Airbus, celui de Nantes et celui de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, auxquels s’ajoute celui de l’ex-Stelia Aerospace Saint-Nazaire-ville. Cette nouvelle entreprise représente 6 500 salariés dans le département, unis dans une même exploitation qu’Airbus entend bien intensifier en invoquant la concurrence et l’explosion des commandes.

À peine Airbus Atlantic créé, la nouvelle direction n’a pas traîné pour annoncer ses premières attaques sur le site de Montoir. Lundi 17 janvier, les salariés ont débrayé spontanément pour refuser de travailler 30 minutes de plus par semaine, pour les équipes, et 1 h 30 en régulière, sans compensation financière. Ils réclament aussi le retour des horaires variables (le flexible) qui permettent plus de souplesse. Les débrayages de deux heures par jour se sont succédé depuis à Montoir, regroupant au plus fort jusqu’à 400 salariés en production pour chaque équipe.

Ces salariés ont été rejoints dans les débrayages par Airbus Atlantic Saint-Nazaire et Airbus Atlantic Nantes, avec un appel de la CGT, commun aux trois entreprises, pour le jeudi 20 janvier. Il comportait deux heures de débrayage matin et après-midi, mais sur des revendications spécifiques pour chaque site (horaires, conditions de travail), sauf sur le retour aux horaires flexibles, réclamé par tous. L’appel continuait pour vendredi 21 janvier, avec un appel à suspendre le mouvement à Montoir.

Les débrayages ont été diversement suivis : jusqu’à 170 salariés pour Saint-Nazaire et 110 à Nantes pour les deux équipes. Personne n’est dupe du fait que l’opération Airbus Atlantic n’est qu’une mise en sous-traitance d’une part importante de la production. Cela se confirme avec la nomination de Cédric Gautier à la tête d’Airbus Atlantic, qui était jusqu’à présent PDG de Stelia Aerospace et qui n’a eu de cesse d’aggraver les conditions de travail, de salaire et d’embauche à Stelia.

Unis dans la production et soumis aux mêmes attaques contre leurs conditions de travail, les salariés ont montré avec ces débrayages qu’ils pouvaient être maintenant unis dans la lutte.

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