General Electric – Belfort : décidés à se faire respecter19/01/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/01/2790.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Electric – Belfort : décidés à se faire respecter

Depuis le 11 janvier, les travailleurs de General Electric Power Steam Systems à Belfort bloquent le site. Plusieurs centaines d’entre eux y interdisent l’entrée de tout véhicule, automobile ou camion.

Dans le cadre des négociations salariales, la direction de General Electric avait annoncé à la première réunion une augmentation de 2,2 %, soit moins que l’inflation, distribuée individuellement à la tête du client et seulement pour 70 % du personnel. Une prime de 350 euros était proposée dans le cadre de la prime dite Macron, alors que, dans la partie General Electric Turbines Gaz située juste à côté, la même direction a accordé une prime de 750 euros à la suite de plusieurs débrayages.

Trop c’est trop, ces miettes sont données après des plans de licenciements et plusieurs années sans augmentation des salaires. Ce qui domine est la volonté de vouloir se faire respecter. L’an dernier, la direction de General Electric Power avait octroyé une prime dite d’excellence de 1 000 euros à la suite d’un précédent mouvement de grève. Or cette prime était soumise à des critères de qualité, de livraison, définis par le patron pour qu’il garde la main. Et ce qui devait arriver arriva : au lieu des 1 000 euros promis, les travailleurs n’avaient eu que 300 euros.

Dans le même temps, le personnel manque et la charge de travail augmente, avec des heures supplémentaires demandées. Les travailleurs ont même eu droit pour cela à des félicitations du patron.

Suite au blocage, la direction de General Electric a fait une deuxième proposition avec 2,5 % d’augmentation générale, mais en supprimant toute prime... car le blocage de l’usine n’a pas été levé, ce qui lui coûterait cher !

Le 18 janvier la grève continuait, une nouvelle négociation était prévue. Le moral restait bon et plusieurs dizaines de travailleurs ont décidé d’aller faire pression en envahissant la salle de réunion. Les travailleurs sont bien décidés à se faire respecter et à obtenir satisfaction.

Correspondant LO

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