Vague Omicron : faillite gouvernementale12/01/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/01/2789.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vague Omicron : faillite gouvernementale

Arrivée en décembre au Danemark, au Royaume-Uni et en Allemagne, la vague Omicron n’a pas pris les autorités françaises au dépourvu. Le gouvernement a choisi de la laisser se répandre, en se fixant comme unique objectif d’assurer au patronat la continuité de ses activités.

Dès le 23 décembre, le Conseil scientifique annonçait une explosion brutale risquant de désorganiser des services essentiels. La campagne de rappel n’en étant qu’à ses débuts, la protection vaccinale était toute relative, d’autant que le vaccin n’est pas très efficace pour empêcher la contagion.

Le gouvernement a néanmoins fait le choix de laisser filer l’épidémie, en se préoccupant uniquement de comment maintenir l’activité des entreprises dans un contexte de hausse brutale du nombre de malades. La durée de l’isolement a diminué pendant que le nombre de cas augmentait, et la recherche des cas contacts a été réduite à sa plus simple expression. Pour camoufler ce choix politique, Macron s’est lancé dans une surenchère grossière contre les non-vaccinés.

La population paie aujourd’hui les conséquences de cette politique du gouvernement. Omicron contribue à saturer des hôpitaux déjà exsangues, à un moment où le variant Delta est loin d’avoir disparu. Le Covid fait d’ailleurs toujours 1300 morts à l’hôpital chaque semaine.

Les parents sont livrés à eux-mêmes pour trouver après le travail une pharmacie où faire tester leurs enfants et obtenir des autotests. Il n’est plus rare de devoir attendre plusieurs heures devant les pharmacies. Et ce n’est pas le plan de renfort annoncé le dimanche 9 janvier qui y a changé quoi que ce soit, avec la proposition d’ouvrir des sites de test à côté des centres de vaccination pour « mutualiser les personnels », c’est-à-dire charger les soignants qui vaccinent de s’occuper également des tests antigéniques ! Quant aux tests PCR, c’est déjà de l’histoire ancienne tant les laboratoires et les structures qui les pratiquent sont débordés.

Pour réduire au minimum l’impact des cas contacts sur l’activité économique, c’est-à-dire sur les profits du patronat, le gouvernement a réduit les durées d’isolement et déchargé les entreprises du traçage des cas. Confié à l’Assurance maladie, celui-ci se réduit à des envois de SMS, fournissant un prétexte de plus aux patrons pour refuser le statut de cas contact tant que le fameux message n’a pas été reçu.

Même la plateforme sur laquelle sont déclarés les résultats, déjà débordée à Noël, est en état de saturation chronique, contraignant les pharmacies à appeler directement les patients positifs et leurs travailleurs à rester après la fermeture pour saisir les résultats sur la plateforme. Les employés s’épuisent à leur tour, tandis que certains dans les pharmacies et les laboratoires peuvent faire leur beurre en soutirant à la Sécurité sociale 25 euros pour chaque test antigénique et au client près de 6 euros par autotest vendu.

Depuis deux ans, chaque vague épidémique révèle la faillite de l’organisation capitaliste de la société, même dans les pays les plus riches de la planète.

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