Hôpital de la Pitié-Salpêtrière Paris : un rassemblement réussi12/01/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/01/2789.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Pitié-Salpêtrière Paris : un rassemblement réussi

Vendredi 7 janvier, environ 250 personnes de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris se sont rassemblées en vue d’une minute de silence dans le parc de l’hôpital à l’appel du Collectif Inter-Hôpitaux, qui veut ainsi dénoncer « la mort de l’hôpital public ».

Les hôpitaux de l’Est avaient commencé les manifestations la semaine précédente et un grand nombre d’hôpitaux y ont participé le 7 janvier, avec un appel à continuer tous les vendredis.

Le Collectif Inter-Hôpitaux, fondé par des médecins il y a près de trois ans à la suite de la grève des Urgences, avait été en 2019 à l’initiative de manifestations rassemblant toutes les catégories de personnel. Depuis, la pandémie du Covid a mis au jour tout ce que les hospitaliers dénoncent depuis des années : le manque de personnel, le manque de lits et de matériel, les bas salaires. Tout cela s’est aggravé depuis deux ans, au fil des départs non remplacés et des lits toujours moins nombreux pour accueillir les patients. Et les quelques euros octroyés à certaines catégories sous forme de compléments de salaire ou de primes ne compensent évidemment pas le manque à gagner.

Le bouche à oreille et quelques affiches posées ici et là dans les ascenseurs ont fait que les salariés sont arrivés par petits groupes de différents services. Toutes les catégories de métiers étaient représentées, même si la grande majorité étaient des médecins.

Avant la minute de silence, des prises de parole ont eu lieu expliquant le nombre de lits fermés dans un service, le nombre d’infirmières et d’aide-soignantes manquantes ou les infernales conditions de travail de tous. Une formatrice de l’école d’infirmière a parlé du manque de formatrices, à se demander comment former plus avec moins. Une assistante sociale a dénoncé le non-remplacement de ses collègues absentes, avec une charge de travail répartie sur celles qui restent mais devenue impossible à assumer. Une infirmière a été applaudie après avoir dénoncé la politique de la direction du « zéro renfort » et salué le fait de s’être exprimés.

Cette minute de silence aura aussi été l’occasion de se rassembler, de se sentir moins isolés dans la galère quotidienne, de montrer que beaucoup ne sont pas résignés et finalement de s’exprimer, pas seulement par le silence. Elle peut donner envie de se retrouver plus nombreux la prochaine fois pour crier sa colère tous ensemble !

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