Grands patrons : les cadeaux12/01/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/01/P5-1_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C298%2C3200%2C2099_crop_detail.jpg

Leur société

Grands patrons : les cadeaux

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a saisi l’occasion de ses vœux à la presse pour présenter la galette cuisinée pour le grand patronat. Au-delà des aides de l’État, 155 milliards d’euros, le ministre a assuré que « la reconquête industrielle est [son] obsession économique et politique ».

Illustration - les cadeaux

Le ministre envisage donc de nouvelles baisses de cotisations patronales, cette fois au-delà du seuil actuel de 2,5 smic. La vie est bien faite, c’est précisément ce que réclame l’organisation patronale de la métallurgie, l’UIMM, poussant l’exigence jusqu’à 3 ou 4,5 smic.

La hotte de Bruno Le Maire étant une vraie corne d’abondance, il y aura aussi la poursuite de la baisse des impôts dits de production, dont la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) et la CFE (cotisation foncière des entreprises) qui a déjà permis aux industriels d’économiser 10 milliards d’euros en 2021, et ce au détriment du budget des régions. Cerise sur la galette des plus grandes entreprises, la baisse de la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés), assise sur le chiffre d’affaires, pourrait être au total de 30 milliards, sous prétexte d’alignement sur la moyenne européenne. Le Maire peut encore mieux faire, puisque l’UIMM réclame jusqu’à 35 milliards de baisse.

Pour mémoire, le crédit impôt recherche (CIR) est toujours en vigueur et devrait en 2022 rapporter aux capitalistes 7 milliards d’euros. Un petit nouveau, le crédit d’impôt en faveur de la recherche partenariale, viendra cette année rembourser aux patrons 40 % des sommes facturées par des organismes de recherche, avec, à peine lancé par la loi de finances 2022, un plafond déjà triplé.

Et puisque Macron a fini par baisser le taux de l’impôt sur les sociétés à 25 % à partir du 1er janvier 2022, faisant perdre par-là à la population 11 milliards d’argent public sur la durée de son quinquennat, la belle humeur des capitalistes est largement motivée. Il y a sans doute aussi matière, pour l’annonceur de bonnes nouvelles Bruno Le Maire, à espérer leur soutien pour une place avantageuse dans le futur gouvernement Macron II…

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