CHI Clermont-Fitz James : contre un licenciement arbitraire05/01/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/01/2788.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHI Clermont-Fitz James : contre un licenciement arbitraire

Vendredi 7 janvier à 9 heures, un rassemblement devant le tribunal administratif d’Amiens était organisé par le syndicat CGT de l’hôpital psychiatrique de l’Oise, le CHI de Clermont-Fitz James.

Il s’agit de soutenir la demande d’annulation du licenciement de fait d’une de ses militantes, Agnès Dingival, par le biais d’une mise à la retraite d’office. Ce licenciement, une radiation des effectifs devant prendre effet le 27 janvier, est illégal et discriminatoire. Cette militante, aide-soignante, est la seule dans l’hôpital à se voir refuser la prolongation de son activité, alors qu’elle n’a pas les annuités requises pour avoir droit à une pension de retraite complète. Il y a deux ans, une première tentative de mise à la retraite d’office avait échoué ; trois jours avant l’audience du tribunal administratif, la direction avait reculé, annulé sa décision et accepté la prolongation d’activité.

Le seul motif véritable est de se débarrasser d’une militante combative et de faire une démonstration, dirigée contre tous les agents de l’hôpital, pour montrer que la direction peut se permettre n’importe quoi contre les travailleurs. Cela se passe au moment où, partout, l’hôpital craque sous les effets du manque d’effectif. En prime, le personnel est confronté à la remise en cause des droits et doit bien souvent affronter l’arrogance, le mépris et le cynisme d’une direction qui s’occupe bien plus de le combattre que de soigner les patients.

Plus de 400 personnes ont signé la pétition qui exige l’annulation de cette mesure scandaleuse. Au même moment, la direction prolonge l’activité d’autres aides-soignantes jusqu’à 67 ans et se trouve obligée de faire appel à des retraités, par le biais de l’intérim, pour tenter de combler les manques d’effectifs les plus criants. Cela se passe au moment où le plan blanc a été décrété dans tous les hôpitaux du département. Le ministre, Véran, a été saisi, mais est resté silencieux.

Cette mesure, qui reviendrait à imposer de se contenter d’une retraite d’à peine plus de 1 000 euros, met en évidence la situation de bien des femmes travailleuses, qui se retrouvent sans les 43 années de cotisations requises pour bénéficier d’une pension de retraite sans abattements. À 62 ans, il leur manque souvent bien des années de cotisation. Elles touchent finalement une pension inférieure en moyenne de 39 % à celles des hommes. La seule compensation octroyée par la loi a été de pouvoir travailler jusqu’à 65 ans pour avoir droit à une pension complète, âge repoussé à 67 ans par la loi de 2010. Il est inacceptable que ce petit droit se retrouve soumis à la bonne grâce de dirigeants.

Le rassemblement du 7 janvier, à 9 heures, devant le 14 rue Lemercier à Amiens, à l’appel de la CGT, était rejoint par différentes délégations et personnalités, dont Loïc Penn, médecin urgentiste à l’hôpital de Creil, responsable CGT et un des porte-parole du PCF de l’Oise, ainsi que notre camarade Nathalie Arthaud.

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