Novartis – Huningue : quatre jours de grève22/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2786.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Novartis – Huningue : quatre jours de grève

À l’appel des syndicats CGT, CFDT et FO, plusieurs dizaines de travailleuses et de travailleurs (sur un effectif de 750) du Biotech Novartis à Huningue, dans le Haut-Rhin, ont fait grève du mardi 14 décembre au vendredi 17.

Les grévistes revendiquaient notamment une enveloppe d’augmentation qui soit supérieure à l’inflation : 3,5 % avec un minimum de 80 euros pour tous. La direction avait clos les discussions sur les salaires avec une enveloppe de 2,45 %.

Il faut dire que la production n’a jamais été aussi élevée. La direction pensait s’en tirer avec un goûter en guise de remerciement : deux mandarines, un mini kougelhopf et un jus d’orange. Elle en a été pour ses frais.

Plus que les salaires, c’est la dégradation des conditions de travail ces dernières années qui alimente le mécontentement. En production, il faut parfois passer plusieurs heures à chercher une simple paire de ciseaux, le matériel d’analyse est souvent indisponible, les monte-charges tombent en panne, etc. La sécurité aussi laisse à désirer, comme sur la nouvelle ligne de production où des platines en acier de plusieurs centaines de grammes menaçaient de tomber du plafond. La seule mesure prise alors avait été l’obligation du port du casque pendant plusieurs mois dans les zones de production concernées ! Et puis, de plus en plus de travailleuses et de travailleurs, au bout du rouleau, le signalent à la médecine du travail.

Il y a trois ans déjà, deux débrayages avaient eu lieu pour les mêmes raisons. Beaucoup estiment que la situation s’est encore dégradée depuis, malgré les promesses de la direction. Cette fois, la grève a duré quatre jours, et c’est une première. Des liens se sont tissés entre grévistes et avec celles et ceux qui se reconnaissaient dans ce mouvement. Si la direction n’a pas cédé aux revendications salariales, elle a dû prendre en compte celles qui concernent les conditions de travail.

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