Moulins : quatre jours de grève des bus22/12/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/12/P10-3_Moulins_greve_bus_decembre_2021_C_LO.jpeg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Moulins : quatre jours de grève des bus

Les salariés d’Aléo (groupe Keolis) ont fait grève quatre jours, du 15 au 18 décembre, sur le réseau de bus de l’agglomération de Moulins dans l’Allier.

Illustration - quatre jours de grève des bus

Il y a eu aussi grève sur le réseau Keolis de Cusset-Vichy et sur celui de Cournon dans le Puy-de-Dôme.

À Moulins, la grève a été massive, avec 99 % de grévistes. Depuis septembre 2019, Keolis a obtenu la gestion du réseau et les problèmes se sont multipliés. On a vu d’abord un mouvement des usagers protestant contre la fermeture de lignes et la suppression d’arrêts, mais aussi contre des bus inadaptés, en particulier pour les personnes à mobilité réduite. Malgré les pétitions, les manifestations, les interpellations des élus de la communauté d’agglomération, rien n’a bougé.

Pour les salariés du réseau de bus d’Aléo, la direction de Keolis n’a jamais répondu aux revendications. Alors que les salariés avaient travaillé pendant la pandémie, ils n’ont pas eu de prime Covid mais des pertes de salaire avec le chômage partiel. Pour tous les problèmes de salaires, de suppression de prime pour ceux qui font le TAD (transport à la demande), la réponse de la direction a toujours été : rien.

Quant aux conditions de travail, le problème principal est l’amplitude des journées. Commencer tôt le matin et finir tard le soir avec une coupure au milieu, il y en a assez. Cela use et beaucoup de travailleurs ont des problèmes de dos, d’épaules, de cervicales, etc.

Chez tous les salariés, les arrêts maladie, les inaptitudes, les burn-out se multiplient. Il n’y a même pas d’abri où faire le plein de gas-oil et par temps de pluie, il faut se tremper. Et à chaque fois que les salariés vont voir la direction pour tenter d’améliorer les choses, la réponse est toujours non !

Les quatre jours de grève ont donc été les bienvenus pour se faire entendre. Les travailleurs se sont réunis chaque jour et ont discuté ensemble de l’action.

Une délégation à la communauté d’agglomération n’a pu rencontrer que les services techniques, pas au courant des problèmes. Les élus sont toujours absents.

Finalement, la grève a permis d’obtenir un rendez-vous de négociations le 23 décembre, pour lesquelles une délégation de quatre travailleurs a été élue. Des négociations auront lieu aussi à Cusset et Cournon.

Si la grève a débloqué un peu les choses, rien n’est réglé et il faudra peut-être remettre ça dans les semaines qui viennent.

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