Iveco Bus – Annonay : en lutte pour le pouvoir d’achat22/12/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/12/P8-3_Iveco_Annonay_le_17_decembre_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Iveco Bus – Annonay : en lutte pour le pouvoir d’achat

L’usine Iveco Bus d’Annonay, dans l’Ardèche, compte 1 300 ouvriers et appartient au groupe CNH Industrial (Fiat Industrie), et au portefeuille de la famille Agnelli, liée par ailleurs à PSA au sein du groupe Stellantis. Elle produit des bus pour les transports de nombreuses villes d’Europe.

Illustration - en lutte pour le pouvoir d’achat

Depuis des mois, les périodes de chômage partiel imposé alternent avec les cadences accélérées, les licenciements, les mutations forcées.

Ces dernières semaines, les travailleurs parlaient entre eux du problème des hausses de prix, surtout ceux de l’essence et du chauffage. Dans plusieurs usines de la région, des grèves ont permis d’obtenir de meilleurs salaires ou des primes pouvant aller jusqu’à 1 000 euros. Cela a motivé ceux d’Iveco pour réagir lorsque la direction a refusé toute augmentation de salaire ou versement de prime.

Mardi 14 décembre, à l’initiative de militants de la CGT, des centaines d’entre eux se sont mis en grève complète ou partielle, arrêtant la production. Près de 200 grévistes se sont rassemblés pour discuter et voter la revendication principale : une prime de 2 000 euros. Parmi eux, 80 sont montés le dire dans les bureaux de la direction.

Alors que l’usine doit fermer pour trois semaines à partir de Noël, le patron a menacé d’imposer des journées travaillées le 24 décembre ou entre Noël et jour de l’An si la grève se poursuivait. Ce chantage n’a pas pris, puisque la mobilisation des grévistes a continué durant toute la semaine, deux ou trois bus sortant des lignes chaque jour au lieu de huit. Vendredi 17, une cinquantaine de travailleurs se sont à nouveau rassemblés en présence de la presse.

Face à un mouvement qui se poursuit, la direction de l’usine a finalement renoncé à imposer des journées de travail supplémentaires. Par contre, elle n’a encore rien lâché sur les salaires et les primes. Comme le résumait un ouvrier, « Cette grève, c’est la lutte de classe ». Face à une direction intransigeante, les grévistes ont relevé le défi.

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