Sanofi – Amilly : que la direction sorte son chéquier !15/12/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/12/P12-2_Sanofi-Amily_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C30%2C900%2C536_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi – Amilly : que la direction sorte son chéquier !

À l’usine Sanofi d’Amilly, dans le Loiret, les négociations sur les salaires ont fourni l’occasion d’exprimer le ras-le-bol accumulé dans ce site de production et de distribution qui compte 450 personnes.

Illustration - que la direction sorte son chéquier !

Fin novembre, 150 travailleurs avaient déjà débrayé pour les salaires. Mardi 7 décembre, c’était à nouveau la grève. Un piquet de grève bien suivi était mis en place. Autour du brasero, les équipes de production trouvaient enfin le temps de discuter avec celles de la distribution. Le lendemain, la vidéo où l’on voyait un groupe de grévistes qui s’invitaient à la réunion de négociation en région parisienne passait de smartphone en smartphone.

Lors de cette réunion, la direction générale s’était juste contentée d’ajouter 0,2 % au 0,8 % qu’elle proposait auparavant, faisant dire à certains qu’elle ne connaissait que les virgules. Cette réunion, qui se terminait par le départ de la DRH sous les cris de « Sors ton chéquier », avait le mérite de bien réchauffer l’ambiance. En effet, pourquoi faudrait-il que les travailleurs se contentent de miettes alors que les bénéfices explosent ? Tous les voyants sont au vert et les dirigeants promettent aux actionnaires 14 % d’augmentation du bénéfice par action.

Les travailleurs sont bien conscients que c’est sur leur dos que ces résultats sont obtenus. La direction est par exemple parvenue à faire doubler la production de paracétamol sans ajouter de personnel sur les lignes de production. Alors, cette augmentation des bénéfices, c’est dans leurs bras qu’ils la ressentent, et avec des contrats toujours plus précaires et des cadences toujours plus soutenues.

Le mécontentement s’exprime aussi sur d’autres sites en France. Et les travailleurs de Derichbourg, qui assurent l’entretien, se sont mis en grève au moins sur un site. La direction n’en a sans doute pas fini avec le mécontentement.

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