Dans les entreprises

Jeunes travailleurs : dictature patronale et discriminations

D’après la 14e édition du baromètre des discriminations au travail, rendue publique par la Défenseure des droits, plus d’un jeune sur deux a été objet de « propos déplacés ou de remarques désobligeantes » lors d’un entretien d’embauche. Un sur trois a été victime de discriminations, essentiellement racistes, au travail ou lors d’une recherche d’emploi.

Ce sont évidemment les employeurs qui imposent ces discriminations, dont les plus fréquentes écartent de l’emploi des jeunes issus de l’immigration maghrébine ou africaine. En février, le gouvernement a mis en ligne un numéro vert et un module d’échange avec des juristes à la disposition des victimes de ces discriminations. Il estime ainsi avoir agi, sans avoir évidemment pris aucune mesure contre les patrons hors la loi.

Les travailleurs ne peuvent pas attendre de telles institutions ou de la justice qu’elles mettent fin au lot d’injustices grandes et petites qui vont de pair avec l’exploitation du travail salarié. Le fléau du chômage donne à la bourgeoisie un contrôle accru sur le monde du travail avec la possibilité de choisir qui a le droit de ramener une paie à la maison et qui en sera privé. Le pouvoir qu’elle exerce sur la classe des salariés lui permet aussi d’imposer ses préjugés racistes ou sexistes. C’est donc bien ce pouvoir qu’il faut combattre.

Partager