Hôpital Nord-Franche-Comté : grève au bloc opératoire15/12/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/12/P15-1_Les_grevistes_de_lhopital_Nord_Franche_Comte_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C49%2C900%2C555_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Nord-Franche-Comté : grève au bloc opératoire

La cinquième vague est arrivée à l’hôpital Nord Franche-Comté, à Trévenans, près de Belfort. Les malades du Covid recommencent à affluer, des services sont réorganisés et il faut rouvrir des lits de réanimation.

Illustration - grève au bloc opératoire

Le plan blanc a donc été remis en vigueur. Selon le même scénario que pour les vagues précédentes, la direction fait aussi déprogrammer la plus grosse partie des activités chirurgicales du bloc opératoire, pour redéployer le personnel dans les services Covid, en réanimation et partout où il manque des bras. En même temps, elle prévoit que ce seront des intérimaires, infirmiers de bloc (IBODE) et anesthésistes (IADE), qui continueront d’officier au bloc.

Cette fois-ci, ce n’est pas passé. La direction s’est heurtée à la colère de l’ensemble des personnels du bloc, qui en ont ras le bol d’être déplacés pour pallier les manques de moyens, parfois du jour au lendemain, et qui doivent travailler plus dur pour rattraper des opérations déprogrammées.

La colère avait aussi été attisée auparavant, quand la direction avait publié une note de service stipulant que, pour un soignant positif au Covid, non symptomatique, le maintien en exercice était possible compte tenu des tensions hospitalières, alors qu’elle venait de menacer la vingtaine d’agents non vaccinés, suspendus sans salaire depuis septembre, de radiation pour « abandon de poste » le 15 décembre !

À l’initiative des infirmiers, en manque d’effectif chronique, il a été décidé de faire grève vendredi 10 décembre en début de matinée. Surprise par un rassemblement d’au moins 50 personnes de tous les métiers du bloc, la direction s’est vite déplacée, et s’est empressée de recevoir une forte délégation représentant l’ensemble des travailleurs. Chacun a pu dénoncer le manque de personnel, exprimer un ras-le- bol général face au mépris d’une direction qui s’abrite derrière la crise sanitaire et reprend les mensonges du gouvernement pour justifier ses coups tordus.

Dans la journée, le directeur faisait machine arrière sur son intention d’envoyer les infirmiers du bloc dans les autres services, comme bon semblait à la hiérarchie.

C’est un premier succès, ressenti comme tel par tous ceux qui ont démarré cette mobilisation et qui sont bien décidés à continuer à se faire respecter.

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