Hôpital de Senlis : Urgences intermittentes15/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2785.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Hôpital de Senlis : Urgences intermittentes

Le 11 décembre, une manifestation parcourait les rues habituellement tranquilles de Senlis, pour protester contre la fermeture provisoire du service d’urgence de l’hôpital local, fusionné depuis dix ans avec celui de Creil au sein du groupe hospitalier public du Sud-Oise.

La pénurie de médecins s’aggravant, les Urgences de Senlis avaient déjà fermé en août, comme c’est de plus en plus le cas dans des hôpitaux de petites villes. Mais cette fermeture estivale s’est prolongée durant le mois de septembre. À partir du 13 décembre, rebelote : nouvelle fermeture, cette fois-ci jusqu’à nouvel ordre. Le Smur de Senlis est aussi fermé, mettant certains à une heure de route des secours.

Les Urgences ne fonctionnent donc plus qu’en pointillé. Parmi le personnel et la population, la crainte se répand qu’elles ne ferment définitivement, entraînant par la suite la disparition complète de l’hôpital.

Ce bassin de 100 000 habitants se trouve privé de services médicaux vitaux et doit se rabattre sur les Urgences de l’hôpital de Creil, qui se trouve ainsi débordé.

La cinquième vague épidémique n’en est pas la cause. C’est la politique gouvernementale menée, depuis tant d’années, de limitation du nombre de médecins, dans le but avoué de réduire les dépenses de santé, qui désorganise au quotidien les hôpitaux publics, limite le recours aux soins, étend les déserts médicaux et provoque ces fermetures aux conséquences parfois dramatiques.

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