Aides : toujours plus pour les capitalistes15/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2785.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Aides : toujours plus pour les capitalistes

Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures d’aide aux entreprises, pour leur permettre, dit-il, de surmonter la hausse du prix des matières premières et la pénurie de composants électroniques. La politique du « quoi qu’il en coûte » continue au profit des capitalistes, pendant que les travailleurs, eux, doivent se débrouiller comme ils peuvent face à la hausse des prix, des loyers ou de l’énergie.

Les prêts garantis par l’État seront ainsi prolongés jusqu’en juin 2022, tout comme les avances remboursables et les prêts à taux bonifiés, avec des conditions assouplies. L’avance remboursable sera désormais cumulable avec un prêt garanti par l’État ou un prêt à taux bonifié, ce qui est une nouveauté. Une enveloppe de 700 millions d’euros est prévue pour d’autres prêts, remboursables sur dix ans.

Le ministère des Finances précise que ces mesures seront surtout destinées à l’automobile, à la métallurgie, à l’électronique et au bâtiment, mais pas uniquement. Ce sont donc les grands groupes industriels qui en profiteront en priorité. Ces groupes, Renault, Stellantis, Arcelor, suppriment à tour de bras des emplois, licencient les intérimaires, aggravent les conditions de travail, avec la complicité du gouvernement. Ce sont eux qui vont être arrosés encore et toujours plus d’argent public, pour permettre à leurs actionnaires de « passer le cap de la reprise », comme dit le ministère des Finances, sans prendre sur leurs profits accumulés.

La direction générale du Trésor estimait en avril dernier que 206 milliards d’euros avaient été dépensés depuis le début de la crise sanitaire pour aider ainsi les entreprises, et surtout leurs actionnaires. Ces milliards, prélevés sur les impôts payés par les travailleurs, manquent chaque jour davantage pour les hôpitaux, les écoles et pour venir au secours de tous ceux que le grand patronat laisse sans ressources.

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