Leur société

Congrès LR : une pêche aux voix peu ragoûtante

Le congrès de LR s’est conclu le 4 décembre par la victoire de Valérie Pécresse au second tour de ses primaires internes. Les cinq candidats étaient des personnages habitués à servir dans les rouages de l’État, comme député, ministre ou présidente de région.

Au premier tour du vote, Éric Ciotti est arrivé en tête. Député de Nice, ce politicien est connu pour ses propos réactionnaires sur la sécurité et l’immigration. La concurrence était pourtant rude pour flatter cet électorat de plus en plus attiré par Zemmour. Parmi les candidats à la primaire de la droite, c’était à qui demanderait les mesures les plus dures contre les suspects terroristes, à qui se montrerait le plus ferme contre les travailleurs et les immigrés en particulier. Ciotti avait réussi à décrocher la palme en la matière avec son « Guantanamo à la française ». Quant à Pécresse, elle promettait d’arrêter les futurs terroristes en instaurant la reconnaissance faciale à l’entrée des transports en commun. Elle invoque également le danger terroriste pour proposer un nouveau motif de licenciement, la « radicalisation ». Faute de précision, on comprend que cela pourrait tôt ou tard concerner aussi des militants syndicaux ou des travailleurs combatifs qui deviendraient trop gênants pour le patronat.

Quant aux riches et au patronat, ils ont pu se délecter des promesses, variées mais toutes alléchantes, des candidats à la candidature : baisses d’impôts, allongement du temps de travail de 35 à 39 heures et recul de l’âge de la retraite à 65 ans, pour n’en citer que quelques-unes au bénéfice de la grande bourgeoisie.

Mais l’essentiel n’avait pas besoin d’être promis : le grand patronat peut être sûr que si elle parvient au pouvoir, Pécresse, comme les autres, mènera la politique qui lui conviendra.

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