Michelin – Saint-Doulchard : une sanction de trop qui fait éclater la colère !02/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin – Saint-Doulchard : une sanction de trop qui fait éclater la colère !

Depuis des mois, la direction et les chefs de l’usine Michelin de Saint-Doulchard, près de Bourges, font pression pour que la production sorte coûte que coûte, alors que des postes sont supprimés et que des machines tombent en panne sans arrêt.

En plus du travail très pénible en 3x8, mal payé, les patrons voudraient que les travailleurs accourent et obéissent au coup de sifflet, sinon les sanctions tombent ! Cela passe mal, et il y a eu la mesure de trop.

Vendredi 19 novembre en fin de matinée, dans l’atelier Avion-neuf, suite à un différend avec un chef, un travailleur a été sanctionné. Il a été aussitôt reconduit à la porte de l’usine avec une mise à pied conservatoire, et donc privé de son salaire.

Dans l’équipe suivante, la nouvelle a déclenché une colère spontanée, partagée par l’ensemble des travailleurs de l’atelier. Ils ont arrêté le travail et exigé de la direction des explications et la réintégration immédiate de leur camarade. La sanction était ressentie comme une injustice inacceptable et on entendait : « C’est toujours le salarié qui paie, pas question de laisser faire. »

Après le week-end, lundi 22 novembre, la colère était toujours là et s’est propagée dans presque toute l’usine. Les débrayages ont continué, au cours desquels les travailleurs dans chaque équipe se réunissaient et décidaient de la suite, exigeant une confirmation écrite de la levée de la sanction, ce qu’ils ont obtenu. Mercredi 24 novembre, la direction annonçait la réintégration de leur camarade.

Ce recul de la direction a été ressenti comme une victoire. Ensemble, la démonstration était faite que la solidarité ouvrière paie : « Quand un des nôtres est touché, c’est nous tous qui sommes touchés. »

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