“Il faut un parti qui incarne la conscience des travailleurs”02/12/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/12/P16_Fete_Grenoble_vue_den_haut_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C219%2C2362%2C1548_crop_detail.jpg

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“Il faut un parti qui incarne la conscience des travailleurs”

Entre le 24 et le 27 novembre, Nathalie Arthaud a poursuivi ses rencontres militantes dans le Sud-Ouest, de Saint-Jean-de-Luz à Perpignan en passant par Langon, Bordeaux et Pau, pour discuter des perspectives du monde du travail.

Illustration - “Il faut un parti qui incarne  la conscience des travailleurs”

L’irruption de la révolte en Guadeloupe et en Martinique s’est invitée dans les discussions. Pour beaucoup, elle fait écho à celle des Gilets jaunes. Les médias et le gouvernement ne parlent que de violence, de chaos, d’anarchie. Pourtant il est clair qu’il s’agit d’une révolte sociale. Alors la question est dans tous les esprits : comment conduire de telles explosions de colère jusqu’à un succès, et plus encore, à un succès durable ?

Les Gilets jaunes avaient déjà témoigné d’un esprit de révolte qui n’a pas disparu et montré que des gens qui se battent, même quand ils n’en ont pas l’habitude, sont capables de s’organiser. Mais il leur a manqué une politique, des objectifs qui ne se limitent pas à dénoncer Macron, mais pointent la responsabilité des véritables détenteurs du pouvoir, les capitalistes. Et pour attaquer ces derniers, il ne suffit pas d’occuper des ronds-points ni de manifester : il faut que le centre de gravité de la contestation gagne les entreprises, « la machine à fabriquer du profit ». C’est la politique que défendent aujourd’hui les camarades de Combat ouvrier.

La force des travailleurs se manifeste lorsqu’ils entrent en grève. Nathalie l’a rappelé, quel que soit leur secteur d’activité, tous les travailleurs sont les maillons d’une même chaîne qui fait tourner la société. C’est rassemblés et organisés qu’ils pourront inverser le rapport de force avec le patronat et le gouvernement.

« Notre rôle, c’est de construire un parti en mesure de proposer une politique quand les événements s’accélèrent », a-t-elle insisté. Une perspective qui se heurte à la méfiance suscitée par les partis qui se sont succédé au gouvernement, mais aussi par les directions syndicales qui, en se refusant à organiser une riposte globale de la classe ouvrière, ont discrédité l’idée même qu’elle représente une force.

« C’est la conscience des travailleurs que l’on peut incarner dans un parti regroupant ceux qui veulent se préparer à se battre. » Un parti qui parte des besoins des travailleurs, sans tenir compte au préalable des limites imposées par les patrons. Un parti qui dise au contraire que, « quoi qu’il en coûte » au grand patronat, il faut augmenter les salaires jusqu’à un minimum de 2 000 euros et les indexer sur les prix, qu’il faut arriver à zéro chômeur par la répartition du travail entre tous. « Si cette société n’est pas capable de donner 2 000 euros à des gens essentiels, à ceux qui lui sont utiles, alors une seule conclusion s’impose : il faut en changer ! »

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