Hôpital de Saint-Girons : la fermeture des Urgences ne passe pas24/11/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/11/_P12-2_Urgences_St_Girons_22_11_2021_C_LO.jpg.420x236_q85_box-69%2C0%2C731%2C372_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Saint-Girons : la fermeture des Urgences ne passe pas

Mercredi 17 novembre à 19 heures, la direction de l’hôpital de Saint-Girons, en Ariège, a décidé la fermeture du service des Urgences, faute de personnel.

Illustration - la fermeture des Urgences ne passe pas

En effet plusieurs infirmières au bout du rouleau étaient en arrêt maladie. La direction avait bien promis du personnel mais, pour elle, cela signifiait faire venir des infirmières de l’hôpital de Foix puisque les services d’urgence de l’Ariège ont été regroupés en une Fédération des Urgences, ce qui permet leur mutualisation. Non seulement les infirmières auraient dû faire 100 kilomètres par jour, mais en plus on leur demandait de travailler des journées de 24 heures !

Bien sûr, aucune infirmière n’a accepté de venir travailler à Saint-Girons et la fermeture des Urgences a donc été décidée jusqu’au 22 novembre. Les patients ont été dirigés vers Foix ou Saint-Gaudens.

Par ailleurs, les activités du Service d’urgence et de réanimation (Smur) ont été assurées en déplaçant du personnel d’autres services, en particulier du bloc opératoire… ce qui crée des problèmes dans ce service déjà en tension.

Un tract a été distribué par la CGT de l’hôpital et l’union locale de Saint-­Girons pour alerter la population et appeler à un rassemblement devant l’hôpital le lundi 22 novembre. Le tract s’est arraché et très vite la colère s’est exprimée : « Ils veulent qu’on meure dans l’ambulance qui nous amène à Foix », « Eux, ils se font soigner dans des cliniques à Toulouse »...

Cette colère a dû être entendue car, le 21 novembre, le service des Urgences était rouvert en faisant appel à la réserve sanitaire, c’est-à-dire à du personnel prêt à intervenir en cas de catastrophe naturelle par exemple. C’était reconnaître que ce service était indispensable dans cette région isolée.

Au rassemblement du lundi 22 novembre, plus de 200 personnes, hospitaliers et usagers, étaient présentes pour demander de l’embauche afin que les services de l’hôpital puissent fonctionner normalement. Avoir fait reculer l’ARS et fait rouvrir les Urgences était ressenti comme un succès.

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