Le mouvement aux Antilles

Aux travailleurs, à la jeunesse, à la population, : poursuivons la lutte jusqu’à la victoire !

Appel de Combat ouvrier (UCI), le 20 novembre

poursuivons la lutte jusqu’à la victoire !

La révolte sociale actuelle est profonde et était prévisible ! Mais l’État joue à l’aveugle et au sourd. Le brûlot qui a provoqué l’incendie est la répression brutale contre les travailleurs de la santé, les pompiers, certains personnels de l’éducation nationale, et des Ehpad. Ils sont suspendus, privés de salaire, avec des familles en grande difficulté, parce qu’ils ne sont pas vaccinés.

On nous dit que c’est la loi, mais en réalité c’est une violence sociale énorme contre ces travailleurs ! C’est la violence sociale d’un Macron et son gouvernement qui veulent faire baisser la tête aux travailleurs, les dresser à obéir au gouvernement des riches, les dresser à obéir à leurs exploiteurs !

Combat ouvrier a toujours été favorable au vaccin mais opposé à l’obligation vaccinale assortie de sanctions graves contre les travailleurs. Si le gouvernement français était si soucieux de notre santé il aurait depuis longtemps fourni du matériel et des personnels supplémentaires aux hôpitaux. Il y aurait eu au moins un peu plus d’oxygène pour empêcher certains de mourir du COVID au mois d’août parce qu’il en manquait. Le dévouement du personnel soignant a toujours été extraordinaire. Les responsables du désastre sanitaire permanent sont le gouvernement et les chefs administratifs des hôpitaux.

Et pas seulement aux Antilles, en France aussi.

Les causes de l’explosion de colère sont profondes :

- La hausse des prix de l’essence et de l’alimentation étrangle les familles.120 % d’augmentation pour le kilo de concombre, 68 % pour le pain.

- Les coupures d’eau incessantes deviennent intolérables. Tout comme l’empoisonnement de l’eau courante au chlordécone et aux matières fécales. On nous promet du mieux depuis des années et des années. Il y en a marre !

- L’augmentation de la pauvreté attise la colère en particulier des jeunes.

- Le mépris du grand patronat qui suscite la colère et les grèves des travailleurs, dans l’hôtellerie, chez ArcelorMittal où les travailleurs sont en grève depuis plus de 76 jours sans aucune proposition patronale.

- Le chômage de masse !

- L’émigration massive vers le monde extérieur qui vide la Guadeloupe de sa jeunesse, sans retour.

Les vols, braquages, incendies et vandalisme

Dans de telles situations et dans tous les pays il y a vols, pillages braquages, incendies. Comme en 2009, comme lors de la révolte des gilets jaunes en France.

Il ne s’agit pas de pleurer sur ces faits mais avant tout de comprendre. Comprendre leurs causes, qui sont la misère et le manque de perspectives. Cela provoque aussi en permanence les rixes mortelles entre jeunes dans les quartiers et même à la prison de Baie-Mahault en temps « normal ».

Il y a des jeunes qui en conscience rejoignent le mouvement de protestations et de manifestations.

Ils ont pleinement raison !

Pour l’instant, la seule réponse du gouvernement est l’envoi de forces de répression supplémentaires ! C’est son seul langage !

Face à cette attitude, les travailleurs et la population doivent poursuivre la lutte collective dans les entreprises et au dehors : grèves, manifestations, expression de la colère pour exiger à minima :

- La levée définitive de toutes les suspensions de travailleurs

- La levée de toutes les poursuites judiciaires envers les syndicalistes, les manifestants

- L’augmentation substantielle et uniforme des salaires, des pensions, des minima sociaux

- La résolution définitive du problème de l’eau courante

– Un plan massif d’embauche des jeunes.

Pour réaliser tout cela, l’argent ne manque pas. Mais Il est dans les coffres forts des capitalistes qui accumulent des milliards de profits.

Pendant que le prix de l’essence augmente, Total vient de réaliser 4,6 milliards d’euros de profits au dernier trimestre, soit 23 fois plus qu’il y a un an à la même période. Les banques européennes sont en passe d’encaisser en 2021 les plus gros bénéfices de leur histoire. La Société Générale a ainsi vu son bénéfice net presque doubler sur un an. Il se monte au troisième trimestre à 1,6 milliard d’euros. Celui de la BNP atteint 2,5 milliards d’euros. L’argent devrait donc être pris dans les énormes profits réalisés par le grand capital !

Aux travailleurs : allons vers la grève générale réelle dans les entreprises. C’est le bon moment.

À ceux qui sont en grève, comme les soignants et secteurs de la santé, sur la vingtaine de piquets de grève, à ArcelorMittal, dans l’hôtellerie, tenez bon !

Mais la grève doit s’étendre partout en véritable grève générale. C’est le bon moment de reprendre la grève marchante et de faire en sorte que d’autres entreprises se mettent en grève. Les barrages sont une forte expression de colère populaire qu’il faut maintenir pour l’instant mais la grève générale est plus efficace car elle s’en prend directement au grand patronat pour qu’il prenne sur ses profits pour améliorer les conditions des travailleurs. Formulons nos propres revendications par entreprise en plus des revendications générales. Organisons des assemblées générales, élisons un comité de grève avec les travailleurs et le soutien des syndicats et votons. Voter la grève est la meilleure solution en ce moment ! Ce sont les travailleurs qui par leur force et leur lutte peuvent faire en sorte que les jeunes rejoignent le combat collectif et orientent leur colère aveugle non contre les commerçants et la population mais vers une action collective avec nous contre le grand capital et son gouvernement.

Appel aux jeunes qui commettent des actes de délinquance !

Vous êtes pour la plupart au chômage, pauvres, et en colère. Vous commettez des actes de délinquance car vous en avez assez d’une telle vie.

Mais nous vous appelons à mettre votre violence au service de la cause commune des travailleurs.

Nous partageons votre colère mais pas tous vos actes. Nous avons besoin de vous. Nous vous appelons à raisonner plutôt qu’à casser et cambrioler.

Avec vous nous serons plus forts. Avec vous, nous nous battrons, par exemple pour réclamer du travail mieux payé pour tous, l’augmentation des salaires, des embauches massives, dans une lutte collective, avec la même exaspération et la même détermination que vous mettez à commettre des actions individualistes de brigandage !

Créons des comités d’action partout !

Combat ouvrier appelle à la lutte collective mais aussi à l’organisation !

Créons des comités d’action partout, dans les entreprises, dans les communes, dans les quartiers.

Dans ces comités, discutons de la situation et formulons nos revendications. Les travailleurs, les jeunes, la population, les petits commerçants, les petits paysans doivent décider eux-mêmes de ce qu’ils veulent.

Nous élirons nos représentants parmi nous dans chaque comité d’action.

Alors nous serons une force sociale qui viendra d’en bas, des plus pauvres, des plus exploités. Cette force comptera et pourra peser sur le cours des évènements avec les propres solutions du peuple le plus exploité, le plus dominé, le plus colonisé !

Prenons le pouvoir afin que nous fassions compter notre force et que personne d’autre que nous ne décide de notre sort !

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