Stellantis – PSA : à Poissy, les grévistes ont fait reculer Veolia17/11/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/11/2781.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – PSA : à Poissy, les grévistes ont fait reculer Veolia

Pour aligner les horaires des quarante ouvriers employés en sous-traitance par Veolia STLI sur les horaires imposés par PSA, leur direction avait annoncé en septembre un rallongement de 23 minutes du temps de présence à l’usine. Cela n’est pas passé.

Ces ouvriers, chargés d’évacuer les contenants vides, les emballages, ont des payes très basses et ont du travail par-dessus la tête. Ces 23 minutes supplémentaires ont déclenché la colère et entre mercredi 3 novembre et lundi 8 novembre, trente d’entre eux ont fait grève pour exiger leur paiement.

Immédiatement, les allées de l’atelier du Montage de PSA Poissy se sont retrouvées encombrées par les caisses, palettes et autres grillagés vides avec obligation de slalom pour les caristes, voire blocage complet de la circulation. À ce bazar, les grévistes ont rajouté une bonne ambiance en défilant dans les ateliers avec slogans et applaudissements des ouvriers des chaînes de Montage.

La grève est apparue encore plus renforcée après le week-end quand les grévistes des trois équipes se sont retrouvés ensemble aux portes de l’usine pour distribuer un tract et faire une collecte de soutien à la grève, qui a remporté un beau succès.

Cette détermination et le soutien marqué des autres travailleurs du site ont contribué à faire reculer la direction de Veolia. Le lundi 8 novembre après-midi, après avoir affirmé les jours précédents qu’elle n’avait pas d’argent, elle a proposé de payer une partie du temps de présence en plus, une prime de 100 euros et de rembourser les retraits sur salaires des mois de septembre et octobre des travailleurs qui étaient restés sur leurs horaires habituels.

Les grévistes sont très fiers d’avoir fait reculer leur direction qui se disait pourtant inflexible. À la reprise du travail, les chefs ont voulu faire rattraper le retard dû à la grève. Ils se sont vu répondre par les grévistes qu’ils n’avaient qu’à embaucher car il n’était pas question d’aller plus vite que d’habitude. Ceux-ci sont bien sûr conscients de ne pas avoir obtenu la totalité de ce qu’ils exigeaient. Mais ils ont gagné quelque chose de très précieux pour l’avenir : des contacts, des liens avec d’autres ouvriers de l’usine, et une expérience de lutte collective.

Partager