Dans les entreprises

Carrefour – Aulnay-sous-Bois : une attaque qui ne passe pas

Samedi 13 novembre, une journée de grève était appelée dans les magasins Carrefour par les syndicats CFDT et CGT. Une centaine de travailleuses et de travailleurs se sont retrouvés à l’entrée de l’hypermarché Carrefour d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Ils dénoncent le projet de la direction des hypermarchés Carrefour de céder une quinzaine d’établissements en location-gérance, dont celui d’Aulnay-sous-Bois. Cela ne changera rien pour les actionnaires, qui continueront à empocher les dividendes. En revanche, cela signifierait, pour les travailleurs, une perte de salaire, avec la disparition des 13e et 14e mois, de la prime d’ancienneté et de la prime de vacances. « Mon revenu annuel va tomber au niveau du smic » constatait une employée.

Les travailleurs en grève sont restés mobilisés toute la journée. Ils ont organisé un cortège dans le magasin, où seules deux ou trois caisses restaient ouvertes, tandis que les clients se faisaient rares. Des manutentionnaires témoignaient de conditions de travail difficiles, dans le froid et les courants d’air de la réserve. Une autre employée revenait sur les conditions de travail durant le premier confinement, et certains rappelaient avec émotion le décès de leur camarade Aïcha, qui travaillait depuis 30 ans au Carrefour de Saint-Denis, décédée à l’âge de 52 ans, emportée par le Covid-19. Une autre rappelait le décès d’Alain Siekappen Kemayou, travailleur de la société de sécurité Samsic, chargée de la sécurité dans la galerie marchande d’Aulnay, lui aussi décédé du Covid-19 à 49 ans. « C’est ainsi que les patrons de Carrefour nous remercient » !

Les grévistes, qui vivent pour certains leur premier mouvement, ont conscience qu’ils ont à faire à forte partie. Après s’être ainsi retrouvés nombreux, ils pourraient bien montrer à la direction de Carrefour qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot.

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